(Québec) Les trois quarts des parents québécois sont satisfaits des mesures mises en place à l’école pour contrer la COVID-19, mais certains s’inquiètent de l’impact d’une éventuelle fermeture de la classe ou de l’école de leur enfant.

C’est ce que révèle un sondage de la firme Synopsis réalisé pour le compte du ministère de l’Éducation auprès de 600 parents d’enfants du préscolaire, du primaire et du secondaire. Les répondants ont été recrutés par des panels en ligne. Le sondage a été réalisé entre le 29 septembre et le 3 octobre.

Notons que c’était avant l’obligation de porter le masque partout à l’école y compris en classe, l’instauration de la présence à l’école une journée sur deux pour les élèves de la fin du secondaire et l’interdiction des activités parascolaires dans les zones rouges.

Québec a voulu prendre le pouls des parents à la suite de la rentrée scolaire. Une rentrée pas comme les autres, évidemment, en raison de la pandémie de COVID-19.

Selon le sondage, 75 % des parents sont satisfaits des « mesures mises en place pour permettre le retour à l’école » des enfants – 20 % sont « très » satisfaits et 55 %, « assez ».

lls saluent en particulier les « mesures pour favoriser les apprentissages malgré le contexte pandémique » et « la communication des directives par l’école » – le taux de satisfaction dépasse les 80 % dans chaque cas. « Les mesures du ministère pour prévenir la propagation de la COVID-19 » ont toutefois une cote plus faible – 65 % des parents s’en disent satisfaits.

Les parents insatisfaits des mesures mises en place pour permettre le retour à l’école (25 %) ont différentes récriminations. Au premier chef, ils déplorent qu’il n’y ait « aucun respect des règles à l’extérieur des classes » ; c’est le cas en particulier chez ceux qui ont des enfants au secondaire. Deuxième raison d’insatisfaction : il n’y a « pas assez de mesures sanitaires ». La troisième raison, c’est exactement le contraire : des parents considèrent qu’il y a « trop de mesures » ou que celles-ci sont « trop contraignantes ». D’autres répondent qu’il n’y a « aucune cohérence dans les mesures ». Une autre source significative d’insatisfaction, c’est que le gouvernement n’offre « pas d’options pour faire l’école à distance ».

Les impacts de la fermeture

La fermeture des écoles le printemps dernier a eu un impact variable sur les enfants, aux yeux des parents. Globalement, 70 % des répondants ont indiqué que leur enfant a pris du « retard académique » : beaucoup (9 %), assez (22 %) ou peu (39 %). Et 28 % considèrent que leur enfant n’a connu « pas du tout » de retard ; 2 % ne savent pas.

Si 42 % des parents répondent que leur enfant n’a « pas du tout » perdu de « motivation à école » en raison des écoles fermées au printemps, 9 % disent beaucoup, 17 %, assez et 31 %, peu.

Les parents redoutent l’éventualité de la fermeture d’une classe – pour un isolement préventif – ou des écoles cet automne. Près d’un parent sur deux (45 %) affirme que son enfant prendrait alors « beaucoup » (19 %) ou « assez » (27 %) de retard scolaire. Les autres pensent qu’il y aurait peu (36 %) ou pas du tout de retard (15 %).