La police de Longueuil a intensifié sa présence jeudi matin à l’école secondaire Antoine-Brossard pour rappeler aux élèves les nouvelles règles sanitaires en vigueur en zone rouge.

« Bravo pour les masques, on est fiers de vous autres ! », s’exclame une policière à travers le haut-parleur de son autopatrouille. De nombreux élèves traversent le boulevard devant elle, certains bras-dessus bras-dessous, pour se rendre à la pizzéria en face de l’école. Bien peu respectent la distanciation sociale.

« Jusqu’à maintenant, ça va bien. Les consignes sur les heures de classe vont bien », explique Éric Chevalier, directeur de l’école. Il reconnait néanmoins qu’il y a eu « un peu de laisser-aller sur l’heure du diner. »

« On aimerait ça que les jeunes respectent les deux mètres en dehors du terrain de l’école. Pour eux la COVID c’est encore relativement loin, ils pensent que ça ne les touchera pas » continue-t-il.

L’école Antoine-Brossard collabore avec le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) depuis quelques semaines pour sensibiliser ses élèves aux différentes mesures visant à freiner la COVID-19. « On est en mode prévention », souligne le directeur.

Le sergent Patrick Barrière du Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) précise que les policiers sont présents grâce à une entente avec l’école et que ses policiers se déploient « à la demande » des établissements.

De nombreux policiers sont sur place en renfort des trois surveillants afin de faire respecter les règles sur le terrain de l’école. Les élèves qui se font apostropher remettent leur masque ou acceptent de se distancer. L’ambiance est somme toute détendue.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

De nombreux policiers sont sur place afin de faire respecter les règles sur le terrain de l’école.

Julien Tremblay, un élève de troisième secondaire, n’est pas convaincu que les nouvelles règles seront efficaces pour prévenir la propagation du virus. Il préférerait que son école ferme pour que tout le monde puisse faire son apprentissage en ligne.

Dans le stationnement de la pizzéria, les jeunes se crient « deux mètres, deux mètres ! » en essayant de manger une pointe de pizza en tassant leur masque. Un attroupement d’élèves de quatrième secondaire se forme. Paul-Isaac Saint-Hilaire dit trouver « intimidant » le fait qu’il y ait des policiers autour de son école pour faire respecter les consignes. Pour Néhéma N’guashi, il est « normal » que la police leur rappelle les règles parce que les élèves ont tendance à les oublier.

Les élèves qui ne respectent pas les deux mètres de distance reconnaissent ne pas faire partie du même groupe de classe.

Nouvelles mesures en vigueur

Depuis jeudi matin, les élèves du secondaire doivent porter le masque en tout temps lorsqu’ils se trouvent sur le terrain de leur école, y compris en classe. Ils ne peuvent l’enlever que pour manger et pratiquer des sports qui respectent une distance de deux mètres.

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Depuis jeudi matin, les élèves du secondaire doivent porter le masque en tout temps sur le terrain de leur école.

Les élèves de quatrième et cinquième secondaire passent également en enseignement hybride. Ils ne sont présents à l’école qu’une journée sur deux.

En après-midi, le directeur de l’école estime que la première journée d’enseignement à distance pour la classe de cinquième secondaire se passe « relativement bien », malgré quelques problèmes de connexion.

À Montréal, il n’existe pas une telle entente de collaboration entre le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) et le Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM) afin de faire de la sensibilisation auprès des jeunes.