(Ottawa) Le directeur parlementaire du budget estime que ce ne sont pas les travailleurs déclarés positifs à la COVID-19 qui bénéficieront le plus de la nouvelle Prestation canadienne de maladie pour la relance économique.

Dans un rapport publié mercredi matin, le directeur parlementaire du budget (DPB) estime que seulement 50 millions iront aux travailleurs qui sont effectivement atteints de la COVID-19, sur un coût de programme estimé à 655 millions pour l’exercice en cours. Soit près de 8 % du budget total estimé.

Le DPB estime que la grande majorité des dépenses de cette prestation pour l’exercice en cours et le suivant iront à des travailleurs qui doivent s’absenter pour d’autres maladies qui ne sont pas liées à la COVID-19, ou parce qu’ils courraient un risque élevé s’ils contractaient la maladie infectieuse.

Dans un rapport distinct, le DPB souligne que la très grande majorité des dépenses de la nouvelle Prestation pour proches aidants ira aux parents qui s’occupent d’enfants malades ou écartés de l’école à cause d’une éclosion.

Le DPB estime que sur le coût net de cette prestation, estimé au total à 1,4 milliard pour l’exercice en cours et le prochain, plus d’un milliard ira aux parents qui doivent rester à la maison pour s’occuper d’enfants qui courraient un risque élevé s’ils attrapaient la COVID-19, et 306 millions parce qu’un enfant ou son camarade de classe est effectivement atteint de la maladie.

En comparaison, le DPB estime à 66 millions le coût estimé de cette prestation pour les proches aidants qui s’absenteraient du travail afin de s’occuper d’un adulte dans la famille qui devrait rester à la maison.

Le DPB rappelle bien sûr que ses estimations sur les mesures qui doivent remplacer la Prestation canadienne d’urgence sont sujettes à l’évolution de la pandémie et au nombre de cas de COVID-19 au pays.