(Québec) Après avoir refusé pendant des semaines, le gouvernement Legault autorise finalement le déploiement au Québec de l’application de notification du fédéral, Alerte COVID.

« Oui, on va avoir l’application », a confirmé le ministre de la Santé et des services sociaux, Christian Dubé en conférence de presse mardi, aux côtés du premier ministre François Legault et du directeur national de santé publique, le DHoracio Arruda. Une annonce sera faite bientôt.

« Si on avait eu l’opportunité de le faire avec une firme québécoise (une application, NDLR), ça aurait été notre préférence. Mais lorsqu’on a pris tous les facteurs en considération, notamment le temps de développement, on a pris la décision d’y aller avec l’application qui est déjà prête, du fédéral », a expliqué M. Dubé.

L’application est « disponible, elle est prête, elle est payée par le fédéral, c’est pour ça qu’on a décidé d’aller de ce côté », a dit de son côté François Legault.

Cette nouvelle survient alors que le premier ministre a lancé un appel aux jeunes de moins de 30 ans pour limiter la propagation du coronavirus.

La décision survient également alors que la deuxième vague de la pandémie déferle déjà depuis quelques jours et que trois régions du Québec passent en zone rouge, le palier d’« alerte maximale », à compter de jeudi.

Le gouvernement Legault avait essuyé des critiques de la part du fédéral pour son refus d’adopter son application de traçage.

Le premier ministre expliquait le 25 août qu’« il y a une bonne partie de la population qui craint cette application » et qu’« il y a quatre partis à l’Assemblée nationale qui sont contre ce qu’on appelle [du traçage] ou de la notification ». Il avait alors décidé de tester la robustesse de la solution fédérale en matière de sécurité – exercice déjà fait par Ottawa et l’Ontario, qui a déjà déployé l’application sur son territoire. Québec avait aussi lancer un appel aux fournisseurs québécois qui pourraient fournir une application du même type que celle du fédéral, projet qui n’a pas fonctionné.