(Québec) Les partis d’opposition réclament que les avis de la Santé publique qui ont mené le gouvernement Legault à fermer les bars, les restaurants et plusieurs secteurs de la culture dans les régions en alerte rouge soient rendus publics.

Aux yeux du Parti libéral, de Québec solidaire et du Parti québécois, Québec ne peut plus taire les avis officiels qui émanent de la direction de santé publique pour une question de cohérence et d’adhésion des citoyens aux mesures de confinement exigées.

« Nous n’avons pas plus d’information que le public. Alors, systématiquement, il faut prendre la parole du premier ministre et du directeur de la santé publique. On n’a pas plus d’information, on n’est pas mêlés aux discussions, et c’est trop important pour que l’on continue de nous demander d’accepter sans questionner des mesures qui ont un tel impact sur la vie de la société québécoise », a dit mardi le chef péquiste par intérim, Pascal Bérubé.

« C’est terminé, le temps où on demande aux oppositions de partager le message sans avoir aucune indication sur comment les décisions ont été prises », a-t-il ajouté.

PHOTO JACQUES BOISSINOT, LA PRESSE CANADIENNE

Dominique Anglade

La cheffe du Parti libéral, Dominique Anglade, exige également que les avis de la Santé publique soient systématiquement publiés, mais aussi que François Legault fasse désormais des points de presse distincts du DArruda. Le premier ministre sera à nouveau accompagné du directeur national de santé publique en conférence de presse, à 13 h.

« Pour assurer plus de cohérence, plus assurer plus de cohésion, on a clairement besoin d’une séparation entre les propos tenus par la Santé publique et les propos tenus par le politique », a réclamé Mme Anglade.

« Il est plus que temps que la Santé publique émette ses avis, donne une perspective très claire de ce qui se passe et que le politique, s’il décide de ne pas suivre les recommandations, […] [qu’il] explique à la population pourquoi », a-t-elle ajouté.

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Manon Massé

La cheffe de Québec solidaire, Manon Massé, réclame aussi plus de transparence. Elle s’inquiète également des impacts des fermetures pour le secteur culturel et déplore qu’aucune mesure n’ait encore été annoncée pour aider les artistes.

« M. Legault doit nous expliquer pourquoi il ferme les centres-villes à travers le Québec plutôt que les centres d’achat. On veut savoir sur quelle base il confine la culture alors qu’on n’a aucune indication qu’il y a des éclosions dans nos salles de spectacles, nos musées, nos cinémas, nos bibliothèques. À ce que je sache, il n’y a pas beaucoup de partys dans les bibliothèques. Mais, pour du monde, c’est la seule place où ils peuvent aller se connecter à l'internet », a-t-elle dit.