(Ottawa) Un nouveau sondage suggère qu’une très forte majorité de Canadiens considèrent le port du masque comme un devoir civique pour lutter contre la propagation de la COVID-19 et qu’ils voient d’un mauvais œil les manifestations des « antimasques ».

Le sondage, mené en ligne par Léger pour l’Association d’études canadiennes, fait suite à plusieurs manifestations contre le port du masque dans des lieux publics, alors que le nombre de nouveaux cas de COVID-19 est en augmentation au pays.

Or, 83 % des répondants ont déclaré que les gouvernements devraient obliger les citoyens à porter un couvre-visage dans tous les lieux publics intérieurs, y compris les restaurants et les épiceries, tandis que 13 % des répondants ne vont pas jusque là.

Plus nombreux encore, 87 % des répondants ont convenu que le port du masque constitue un devoir civique, car il protège les autres du coronavirus — même si 21 % estiment qu’il s’agit d’une violation des libertés individuelles.

En ce qui concerne les manifestations des antimasques, qui ont eu lieu dans diverses régions du pays ces dernières semaines, 88 % des personnes interrogées s’y opposent, tandis que 12 % les soutiennent.

L’Ontario est la province où ces protestataires attirent le moins de sympathie, avec 90 % des personnes sondées qui s’y opposent. Ce taux s’élève plutôt à 88 % dans les provinces de l’Atlantique et à 85 % au Québec.

Par ailleurs, la crainte de contracter le nouveau coronavirus semble gagner progressivement du terrain depuis juin. Soixante et 1 % des répondants admettent désormais avoir peur d’être infectés à leur tour et venir s’ajouter aux 145 000 autres cas recensés au pays.

Cette proportion est inférieure au Québec, où seulement un répondant sur deux a dit redouter de tomber malade.

À titre comparatif, 65 % des répondants en Ontario et 55 % des répondants dans les provinces de l’Atlantique n’ont pas caché leur appréhension.

La peur semble plus répandue parmi les résidants de l’ouest du pays, plus particulièrement en Colombie-Britannique (72 %) ainsi qu’en Saskatchewan et au Manitoba (70 %).

Le sondage en ligne a été mené du 18 au 20 septembre auprès de 1538 adultes canadiens. Les experts en recherche et en méthodologie estiment qu’il est impossible d’attribuer une marge d’erreur à un sondage réalisé en ligne, puisque la méthode d’échantillonnage est non probabiliste.