Trois fermes du Bas-Saint-Laurent sont aux prises avec des éclosions de COVID-19. Il s’agit « en bonne partie » de victimes collatérales des fêtes étudiantes ayant infecté des élèves de l’Institut de technologie agroalimentaire (ITA) à La Pocatière, fin août, a confirmé lundi la direction régionale de santé publique.

Deux « employés » par entreprise agricole ont récemment reçu un diagnostic positif, pour un total de six. « On a à l’ITA des étudiants qui font des stages dans les fermes et on a des cas dans les fermes. Donc on devine qu’il y a eu transmission via ce mécanisme », a expliqué lundi le directeur de santé publique du Bas-Saint-Laurent, le DSylvain Leduc, en point de presse.

Environ 40 élèves ont été infectés à la COVID-19 lors de fêtes étudiantes survenues à La Pocatière ainsi que dans des bars de Rivière-du-Loup et du Kamouraska lors de la rentrée scolaire. De ce nombre, environ 25 sont des élèves de l’ITA, a indiqué le directeur du campus de La Pocatière, Sylvain Gingras.

Je pense que le réveil est brutal. [Plusieurs ont pu penser que le virus] était présent ailleurs, mais pas chez nous. Ça ne prend qu’un ou deux cas, une ou deux situations et là, ça devient explosif. Je pense que c’est ce dont tout le monde prend conscience.

Le DSylvain Leduc, directeur de santé publique du Bas-Saint-Laurent

« Nous constatons de plus en plus que le virus circule en dehors du groupe initialement happé, soit les 18-35 ans. Ce n’est pas le temps de baisser la garde, il faut maintenir nos efforts », a ajouté le DLeduc.

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L'Institut de technologie agroalimentaire de La Pocatière

Dépistage systématique

Largement épargnée lors de la première vague, la région compte désormais 129 cas actifs, dont 2 chez des employés de l’abattoir Aliments Asta à Saint-Alexandre-de-Kamouraska.

La découverte de ces 2 cas a mené à une opération de dépistage systématique auprès des 450 employés de l’usine de transformation de porc ce week-end. Tous les tests se sont avérés négatifs.

Plusieurs éclosions de COVID-19 sont survenues dans les usines de transformation de viande lors de la première vague de la pandémie. Plexiglas, port obligatoire d’un équipement de protection individuel, désinfection : un vaste éventail de mesures a été mis en place dans l’ensemble de l’industrie depuis.

« Toutes nos mesures sanitaires mises en place fonctionnent », s’est réjouie la directrice générale d’Aliments Asta, Stéphanie Poitras.

« Seulement deux employés de l’entreprise ont testé positivement à la COVID-19. Ces employés ont été isolés immédiatement ainsi que quelques coéquipiers en contact plus étroit, et la consigne d’isolement ne s’appliquait qu’à eux. Tous ces employés avaient respecté les mesures sanitaires mises en place et portaient leurs équipements de protection individuels. Le risque de propagation du virus était alors très faible », a-t-elle ajouté.