(Ottawa) Le gouvernement fédéral a annoncé mercredi qu’il verse 305 millions supplémentaires aux communautés autochtones pour les aider à lutter contre la COVID-19.

Le ministre des Services aux Autochtones, Marc Miller, a précisé que ces sommes étaient destinées à se préparer aux urgences et à prévenir la propagation du nouveau coronavirus. Les communautés pourront toutefois utiliser l’argent pour d’autres mesures liées à la santé publique, comme l’aide aux aînés et aux personnes vulnérables, la lutte contre l’insécurité alimentaire, l’éducation et d’autres soutiens pour les enfants et l’aide en santé mentale.

Ces nouvelles sommes sont versées par l’entremise du Fonds de soutien aux communautés autochtones, ce qui portera le montant total de ce programme à 685 millions cette année. Une partie du financement ira également aux membres des Premières Nations vivant hors réserves ainsi qu’aux Inuits et aux Métis vivant dans les centres urbains.

Ainsi, la veille, le ministre Miller avait annoncé une enveloppe de 2,7 millions pour aider 13 organismes autochtones du Québec à répondre aux « besoins criants » en milieux urbains pendant la pandémie. Ottawa a aussi récemment versé 19 millions aux centres d’amitié autochtone du pays, dont près de trois millions à ceux du Québec.

« Ce financement offre une aide concrète supplémentaire au profit de solutions communautaires sur le terrain qui répondent aux besoins et aux circonstances particulières des membres des Premières Nations, des Inuits et des Métis, peu importe où ils habitent », a soutenu mercredi le ministre dans un communiqué.

On a recensé à ce jour 425 cas confirmés de COVID-19 dans les réserves des Premières Nations, dont 34 hospitalisations et six décès. On a signalé aussi 17 cas au Nunavik, dans le nord du Québec ; ces personnes se sont toutes rétablies. Mais le gouvernement fédéral reconnaît que ces statistiques ne reflètent pas le véritable impact de la COVID-19 sur les communautés autochtones et les personnes, car les chiffres ne tiennent compte que des Autochtones qui vivent dans les réserves ou en territoires inuits. Or, la majorité des Autochtones au Canada vivent hors des réserves.