Plus d’un adolescent québécois sur deux — soit 53 % — a réduit ses activités physiques au cours de la pandémie, constate la Coalition québécoise sur la problématique du poids.

Selon un sondage réalisé en juin par la firme Léger et rendu public jeudi, c’est même un adolescent sur cinq qui a beaucoup réduit sa pratique d’activité physique.

Le phénomène a été plus marquant dans la région montréalaise. Le sondage indique que 58 % des répondants ont diminué l’activité physique. Ils étaient 54 % dans la région de Québec et 46 % dans le reste de la province.

« La baisse du niveau d’activité physique observée en raison de la COVID-19 pourrait avoir détérioré l’état de santé de nos jeunes alors qu’il était déjà préoccupant », a déploré Marc-André Parenteau, analyste aux politiques publiques à la Coalition, dans un communiqué.

Autre signe d’inquiétude : si plusieurs adolescents consacraient déjà une grande partie de loisir à l’ordinateur et aux écrans, la pandémie a renforcé cette tendance chez 77 % des répondants.

Diverses raisons ont été mentionnées pour expliquer ce phénomène. Quarante-5 % des répondants ont blâmé le manque d’accessibilité aux infrastructures, un pourcentage qui grimpe à 62 à Québec.

Les deux tiers des répondants ont dit que l’absence de cours d’éducation physique à l’école « a eu un impact sur la réduction de leur niveau d’activité physique ». Selon la Coalition, il semble les ressources en ligne proposées par les écoles n’ont pas obtenu le succès escompté.

Une majorité de répondants, soit 64 %, ont salué le soutien de leurs parents pour les avoir encouragés malgré tout à garder la forme.

La Coalition demande aux différents ordres de gouvernement d’adopter des mesures pour favoriser le maintien de la pratique de l’activité physique. « Pour atténuer les effets indésirables de la pandémie, il est désormais essentiel que le gouvernement et les municipalités québécoises redoublent d’efforts pour multiplier les occasions qu’ont les jeunes d’être actifs et pour mettre en place les infrastructures leur donnant le goût d’adopter un mode de vie actif au quotidien en toute sécurité », a dit M. Parenteau.