(Québec) Après bientôt cinq mois de pandémie, le gouvernement Legault n’est toujours pas prêt à trancher, à savoir si oui ou non il faut commander une enquête publique indépendante sur l’hécatombe survenue au printemps dans les résidences pour aînés.

Jeudi, en conférence de presse sur un autre sujet, la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, a indiqué que le gouvernement poursuivait sa réflexion à ce sujet, mais qu’aucune décision n’avait été prise à ce jour.

L’idée de créer une commission d’enquête publique circule depuis des mois, afin de comprendre pourquoi des milliers d’aînés ont perdu la vie, souvent dans des circonstances tragiques, après avoir contracté le virus de la COVID-19 dans une résidence pour aînés, particulièrement dans la région de Montréal.

Questionné à ce sujet en mai, au moment où les médias rapportaient tous les jours de nombreux décès dans les CHSLD et les résidences privées pour aînés, le premier ministre François Legault n’avait pas fermé la porte à la tenue d’une telle commission d’enquête, sans pour autant prendre d’engagement en ce sens.

La réflexion est toujours en cours au gouvernement sur le moment et la forme qu’une telle enquête pourrait prendre, a indiqué la vice-première ministre, jeudi.

Par ailleurs, la réflexion autour de l’idée lancée en avril par le premier ministre Legault de nationaliser les résidences privées pour aînés, pour assurer une meilleure gestion, n’a guère progressé non plus.

Mme Guilbault avait convoqué les médias pour annoncer que le service de police de la ville de Québec aurait désormais sa propre unité d’intervention tactique, pour agir plus rapidement en cas de prise d’otages ou de situations impliquant un individu armé. Auparavant, la ville devait compter sur la Sûreté du Québec (SQ) pour gérer ce type d’interventions.