(Montréal) Les Canadiens de moins de 39 ans constituent une nette majorité des nouveaux cas de COVID-19 recensés au Canada, ont averti dimanche les autorités sanitaires en appelant les jeunes adultes à ne pas se sentir « invincibles » face à la maladie.

« Les récentes données de surveillance nationales révèlent que, tous âges confondus, les jeunes adultes âgés de 20 à 39  ans représentent les taux d’incidence les plus élevés au Canada », a indiqué dans un communiqué la Dre Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique du Canada.

Pour la semaine qui s’est achevée le 22 juillet, le taux d’incidence de la maladie a été le plus élevé chez les jeunes hommes et femmes de 20 à 29 ans (respectivement 14,4 et 13,8 cas pour 100 000 personnes), suivis par les 30-39 ans.

« Les jeunes Canadiens ne sont pas invincibles » face à la maladie, a mis en garde la Dre Tam en soulignant que les personnes âgées n’étaient pas les seules à risquer de graves problèmes de santé en cas de contamination.

Elle en veut pour preuve que sur les cas de COVID-19 signalés à la santé publique la semaine dernière, « 63 % concernaient des jeunes de moins de 39 ans, dont un tiers (31 %) a été hospitalisé ».

Il y a eu une moyenne de 485 nouveaux cas signalés chaque jour pour l’ensemble du pays la semaine passée.

Alors que le déconfinement se poursuit au Canada, la Dre Tam a appelé ses concitoyens à la prudence et au respect des mesures de distanciation physique et d’hygiène.  

« Tant qu’il n’y aura pas de vaccin, cohabiter avec la COVID-19 ne sera pas sans risque », a-t-elle ajouté.

Selon les derniers chiffres disponibles, le Canada a jusqu’à présent enregistré quelque 113 800 cas de contamination au nouveau coronavirus et 8900 décès.

Les consignes de la santé publique sont largement respectées au Canada, mais il y a aussi des réfractaires.  

Plusieurs centaines de personnes se sont ainsi rassemblées dimanche devant l’Assemblée nationale à Québec - après une manifestation similaire la veille à Montréal - pour protester contre le port du masque désormais obligatoire dans la province francophone, estimant que cette mesure porte atteinte à leurs droits et libertés.

Des manifestants, parmi lesquels figuraient des opposants à la vaccination, ont scandé « non au masque », ou « liberté » et tenu des propos hostiles au gouvernement du Québec et en particulier à son directeur de la santé publique le Dr Horacio Arruda, selon Radio-Canada.