La décision d’imposer le port du masque dans les lieux publics fermés est « raisonnable en contexte pandémie de la COVID-19 », affirme le Protecteur du citoyen.

L’ombudsman indépendant a senti le besoin de prendre position sur cette mesure après avoir reçu « un grand nombre de demandes » à son sujet.

Dans un avis publié sur son site web mardi, le Protecteur du citoyen, qui a pour mandat d’assurer le respect des droits des citoyens dans leurs relations avec les services publics, dit considérer comme « raisonnable » cette décision du gouvernement de François Legault.

Le Protecteur du citoyen précise même qu’il encourage le port du masque « puisque cette mesure vise à mieux protéger la santé et la sécurité des citoyennes et des citoyens en période de crise sanitaire ».

En partageant sa prise de position sur les réseaux sociaux, l’organisation s’est attiré l’ire de nombreux internautes, dont certains adeptes de théories du complot.

Le Protecteur du citoyen a décliné une demande d’entrevue de La Presse canadienne et s’est abstenu de préciser la quantité et la nature des demandes reçues.

« Le Protecteur du citoyen mène ses interventions privément et ne donne pas de détails sur les demandes qu’il reçoit », a déclaré sa responsable des communications par courriel.

En conférence de presse, mardi, le directeur national de la santé publique, Horacio Arruda, a reconnu que des citoyens se rebiffent contre l’idée de devoir se couvrir le visage. Il a confié avoir reçu des courriels le comparant à un dictateur, notamment à Staline.

L’obligation de porter un masque ou un couvre-visage dans les espaces intérieurs publics entrera en vigueur à compter de samedi partout dans la province.

Les enfants âgés de moins de 12 ans et les personnes aux prises avec certaines conditions médicales seront exemptés.

Les propriétaires de commerces et autres lieux publics fermés seront chargés de veiller au respect de la nouvelle réglementation, sous peine d’amendes allant de 400 à 6000 $.