(Montréal) Les transactions avec de l’argent comptant peuvent se faire dans les établissements commerciaux en limitant le temps et la distance d’interaction entre les travailleurs et les clients et en restant vigilant sur l’hygiène des mains après la transaction.

Cette recommandation figure dans un document intérimaire mis à jour lundi par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).

Depuis que le déconfinement généralisé du commerce au détail a permis la réouverture des magasins au Québec, le paiement en argent comptant est de nouveau accepté dans plusieurs d’entre eux.

L’INSPQ signale qu’il a été démontré que le nombre viable de virus SRAS-CoV-2 diminue rapidement une fois sur des surfaces telles le cuivre, le carton, le plastique et l’acier inoxydable. De plus, il n’y a pas eu de cas documenté de transmission du virus à travers les échanges de monnaie, de cartes de crédit et de billets de banque.

Toutefois, l’INSPQ signale que le temps de survie du virus sur les surfaces ne renseigne pas sur le pouvoir infectieux résiduel du coronavirus à l’égard des individus exposés.

Par conséquent, parmi ses mesures de prévention, l’Institut recommande de limiter les échanges de main à main de billets, pièces, chèques, cartes de crédit, pièces de fidélité et coupons de réduction, entre autres. Il propose de privilégier le paiement sans contact, idéalement sur des terminaux fixes, qui n’ont pas à être manipulés.

Les travailleurs du commerce au détail devraient appliquer l’hygiène des mains le plus souvent possible, idéalement entre chaque client s’il y a eu contact avec l’argent, la carte ou le terminal manipulé par le clientèle.

L’Institut national de santé publique du Québec rappelle que le mode de transmission principal du coronavirus reste l’interaction entre deux personnes via l’émission de microgouttelettes contagieuses.

En début de pandémie de COVID-19, la Banque du Canada a recommandé aux détaillants d’accepter les paiements en argent comptant, affirmant que les risques associés à la manipulation de l’argent n’étaient pas plus élevés que ceux de toucher n’importe quelle autre surface, comme les poignées de porte ou les comptoirs de cuisine.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait émis une opinion identique.

La pandémie a toutefois accéléré une tendance que la Banque du Canada avait déjà constaté en 2017 : son enquête sur les méthodes de paiement réalisée cette année-là révélait que 33 % des transactions ont été effectuées en espèces, comparativement à 54 % en 2009.

Une enquête publiée au milieu du mois de mai dernier par Interac a indiqué que les virements électroniques étaient plus fréquents que jamais pendant la pandémie de COVID-19 et que le paiement sans contact était aussi en hausse.

En mai dernier, le Conseil canadien du commerce de détail a recommandé à ses membres d’encourager les modes de paiement sans contact plutôt que de les obliger.