(Brossard) Plusieurs clients qui ont passé une soirée au Mile Public House du quartier Dix30, à Brossard, ont reçu un diagnostic positif à la COVID-19. La santé publique invite toute personne ayant fréquenté l’établissement le 30 juin dernier à subir un test de dépistage.

Dans un communiqué publié dimanche, la direction de santé publique de la Montérégie précise que les clients concernés étaient présents à l’intérieur et sur la terrasse, entre 20 h et la fermeture, à 3 h.

Toute personne qui se trouvait au Mile Public House, le 30 juin, est invitée à prendre rendez-vous pour passer un test de dépistage. Il suffit de composer le 1-877-644-4545 ou le 450 644-4545.

La directrice de la santé publique de la Montérégie, la Dre Julie Loslier, n’a pas voulu accorder d’entrevue sur cette affaire. Elle a toutefois publié une vidéo en ligne pour rappeler l’importance de respecter les consignes de prévention dans tous les commerces et lieux publics.

« Ce serait une erreur de penser que cet établissement-là est plus à risque ou est plus dangereux qu’un autre. Ce n’est pas du tout le cas », insiste la Dre Loslier au début de la vidéo.

La directrice régionale explique que le bar visé par l’éclosion a été identifié parce qu’« on a un travail de santé publique à faire », mais que ce genre de transmission peut se produire dans n’importe quel commerce.

Elle souligne également que la direction de l’établissement du quartier Dix30 a offert une excellente collaboration dès que l’information a été connue. Le bar aurait déjà été désinfecté.

Sur sa page Facebook, le Mile Public House dit être en communication avec la santé publique et que l’éclosion concerne pour l’instant « 5 personnes du même groupe, assis à la même table ».

L’établissement assure que tous ses employés vont subir un test de dépistage et que tous ceux en poste le soir du 30 juin se trouvent déjà en isolement.

Rappel à l’ordre

Dans sa vidéo, la Dre Loslier s’adresse particulièrement à la clientèle des bars en rappelant la situation observée aux États-Unis.

« On a vu chez nos voisins du sud que la situation des bars a donné lieu à des éclosions et à de plus en plus de cas, notamment chez les populations plus jeunes, et on ne voudrait surtout pas avoir à revenir en arrière », prévient-elle.

La directrice régionale de la santé publique mentionne que plus la soirée avance, la distanciation physique semble se rétrécir au fil des consommations. Elle rappelle que les tenanciers et les clients partagent la responsabilité de respecter les règles.

La Dre Loslier refuse cependant de jeter la pierre aux bars en mentionnant que tous les lieux publics, de même que les transports en commun, représentent des risques si l’on ne peut pas respecter la distance de deux mètres, qu’on ne porte pas de masque et qu’on ne respecte pas les mesures d’hygiène.