(Toronto) Doug Ford s’est félicité vendredi du nombre record de tests menés à travers l’Ontario, couplé au faible nombre de nouveaux cas de COVID-19, même si une ville jusqu’ici relativement épargnée par le virus fait maintenant face à une petite éclosion.

Le premier ministre s’est félicité de la rapidité des autorités à identifier cette éclosion à Kingston, liée à un salon de manucure, et à retracer ceux qui pourraient avoir été affectés afin qu’ils subissent dès maintenant un test de dépistage. Selon lui, cette efficacité sur le terrain représente un progrès dans la lutte contre le coronavirus en Ontario.

« Le système fonctionne, s’est réjoui M. Ford lors de sa conférence de presse quotidienne, vendredi. Il fonctionne en raison de la rapidité avec laquelle nous avons contacté et retracé 500 personnes. »

Plusieurs de ces personnes alertées faisaient d’ailleurs la file, vendredi, dans un centre de dépistage de Kingston. La direction régionale de la santé publique avait indiqué plus tôt que 18 cas étaient liés au salon de manucure « Binh’s Nail and Spa ».

Sinon, des bons bilans

L’annonce de cette éclosion localisée est tombée au milieu d’une vague de nouvelles positives en Ontario. La province a augmenté de façon significative le nombre de tests de dépistage, et le nombre de nouveaux cas est malgré tout tombé à des creux jamais vus depuis des semaines.

On avait effectué jeudi 30 780 tests, qui ont révélé 111 nouveaux cas ; trois autres décès ont également été signalés. Cela porte le bilan de l’Ontario à un total de 34 316 cas, dont 2644 décès et 29 754 cas résolus. L’augmentation des cas résolus, qui a bondi de 226, poursuit une tendance qui les voit depuis quelques jours dépasser les cas toujours actifs.

Le nombre de personnes hospitalisées pour la COVID-19 est passé de 270 à 256. Et le nombre de personnes aux soins intensifs et sous respirateurs — 61 et 41, respectivement — est tombé à leur plus bas niveau depuis que la province a commencé à publier ces chiffres, au début d’avril.

La ministre de la Santé, Christine Elliott, a déclaré vendredi que 28 des 34 bureaux régionaux de santé publique signalaient cinq nouveaux cas ou moins — et 19 n’en enregistraient plus du tout. La ministre a elle aussi rappelé que l’éclosion à Kingston soulignait la nécessité de mesures de protection individuelles, mais ne militait pas en faveur d’un reconfinement de la province.

Toutes les régions de l’Ontario, à l’exception des collectivités du sud-ouest de Leamington et Kingsville, sont officiellement entrées dans la phase 2 du plan de déconfinement, qui permet aux services de soins personnels, aux terrasses des restaurants, aux piscines et à de nombreuses autres entreprises de reprendre leurs activités, avec des mesures de distanciation.

M. Ford a refusé de spéculer sur le moment où la province pourrait passer à la phase 3, ni si les nouvelles mesures seraient appliquées de façon localisée, comme pour la phase 2. Mais il a vanté le succès de l’approche adoptée jusqu’ici en Ontario, comparativement aux États-Unis, où plusieurs États connaissent des milliers de nouveaux cas chaque jour.

Le premier ministre Ford qualifie d’« imprudente » l’approche choisie par les Américains. « Tout le monde s’est emballé et […] maintenant, ils en subissent les conséquences. »