(Montréal) L’ex-sénateur et lieutenant-général des Forces armées canadiennes à la retraite, Roméo Dallaire, lance le Mouvement Bâtissons l’espoir avec la Fondation Douglas pour sensibiliser les Canadiens aux enjeux de santé mentale causés par la pandémie de la COVID-19.

M. Dallaire encourage la population à supporter le mouvement pour les personnes atteintes de troubles de santé mentale et à soutenir l’Institut universitaire en santé mentale Douglas, de Montréal, le deuxième plus important centre de recherche et de soins en santé mentale au Canada.

Dans un communiqué, l’ancien militaire fait valoir que les problématiques causées par la pandémie rendent nécessaires des ressources pour assurer la bonne santé mentale de la population dans le futur. Selon lui, Canada est en guerre contre une menace invisible qu’il ne faut pas sous-estimer autant pour ses conséquences sur la santé publique que la détresse psychologique qu’elle cause.

Roméo Dallaire, qui est âgé de 73 ans, souffre lui-même d’un syndrome de stress post-traumatique.

Au long de sa carrière militaire de 36 ans, il a notamment été commandant en chef de la Mission des Nations unies pour l’assistance au Rwanda lors de la guerre civile en 1993-1994. Plus tard, il écrit le livre « J’ai serré la main du diable », un ouvrage sur la guerre civile et le génocide dans ce pays africain.

Il a aussi été membre du Sénat canadien de 2005 à 2014.

En initiant le Mouvement Bâtissons l’espoir, l’ex-lieutenant-général Dallaire dit croire en l’expertise et le savoir-faire de Douglas pour traiter ceux qui souffrent à cause de la COVID-19. Pour l’aider à y parvenir, le Mouvement cherche à recueillir 100 000 $.

Les fonds amassés serviront notamment à soutenir les familles atteintes par des problèmes de santé mentale, améliorer les traitements et l’accès aux services, éduquer la population et briser le stigma autour de la maladie mentale.

La Fondation Douglas signale que moins de 4 % du financement de la recherche médicale est consacré à la recherche de la maladie mentale, même si le nombre de Canadiens qui recevront un diagnostic de maladie mentale au cours de leur vie s’élève à 20 %.