(Québec) Québec solidaire (QS) demande au gouvernement du Québec de reporter à plus tard la réouverture des écoles et des services de garde dans la région de Montréal, estimant que la crise du coronavirus n’est pas sous contrôle.

QS réclame d’un même souffle que la fermeture des services de garde d’urgence, prévue le 19 mai, soit repoussée.

La responsable de Québec solidaire en matière d’Éducation et de Famille, la députée Christine Labrie, s’explique mal comment le premier ministre François Legault peut juger que la crise n’est pas suffisamment sous contrôle pour rouvrir les commerces montréalais le 11 mai, comme le prévoyait son calendrier initial, mais qu’elle l’est suffisamment pour rouvrir les écoles et les services de garde de la région.

Lundi, le premier ministre a annoncé que la réouverture des commerces était reportée d’au moins une semaine dans la grande région métropolitaine de Montréal, soit du 11 au 18 mai. Il a ajouté que pour l’instant, les écoles et les garderies doivent toujours rouvrir le 11 mai à l’extérieur de la région montréalaise et le 19 mai dans le Grand Montréal.

La députée Labrie craint qu’une fermeture trop rapide des services de garde d’urgence privera d’une place des parents qui travaillent dans les services essentiels.

La députée de Sherbrooke ajoute qu’une ouverture en même temps le 19 mai des garderies, des écoles et des commerces est contraire aux principes de déconfinement graduel.

Québec solidaire propose que d’abord, la situation dans les CHSLD et résidences pour aînés soit mise sous contrôle, en s’assurant que les indicateurs de mortalité, d’hospitalisation et de contamination soient à la baisse. Il réclame que le dépistage massif annoncé se soit effectivement matérialisé et que le portrait épidémiologique qui en ressort démontre que la contamination est sous contrôle dans la population.

Le deuxième parti d’opposition suggère aussi un plan de déconfinement progressif prévoyant que les milieux de travail soient en mesure d’offrir les mesures de protection requises et de respecter les balises de la santé publique.