(OTTAWA) Après les communautés du Nunavik et de la Basse-Côte-Nord, deux autres régions du Québec obtiendront l’aide des Rangers canadiens pour freiner la propagation du nouveau coronavirus : la communauté de Nutashkuan et la communauté de Ekwanshit.

C’est ce qu’a annoncé le premier ministre Justin Trudeau dimanche durant sa conférence de presse quotidienne à Rideau Cottage. Cette mesure répond à un nouvel appel de renfort du gouvernement du Québec.

« Pour les communautés qui ont besoin de plus d’aide, on a approuvé des demandes pour que les Forces armées canadiennes soient déployées au Québec, dans les CHSLD ainsi qu’au Nunavik et sur la Basse-Côte-Nord. Aujourd’hui, je peux annoncer que les Rangers canadiens vont venir en aide à deux autres communautés au Québec — la communauté de Nutashkuan et la communauté de Ekwanshit », a affirmé le premier ministre.

« On a mis toutes ces mesures en place pour vous permettre de suivre les recommandations des experts et de nous aider à combattre le virus. Et ça fonctionne », a ajouté M. Trudeau, en énumérant les récentes mesures que son gouvernement a mises en œuvre pour soutenir les familles, les travailleurs et les entreprises qui sont durement affectées par la pandémie de COVID-19.

PAS D’ENTENTE

Par ailleurs, M. Trudeau a confirmé qu’il n’y a toujours pas  d’accord entre son gouvernement et les partis de l’opposition pour éviter un rappel du Parlement lundi.

« Ce serait irresponsable pour la Chambre des communes de réunir comme prévu lundi avec tous les députés et les employés de soutien », a affirmé le premier ministre, s’indignant de l’insistance du Parti conservateur à tenir trois jours de session parlementaire.

Après plusieurs jours de négociations, il a été impossible de conclure
une entente les partis fédéraux sur un possible retour aux Communes.  Sans entente, la Chambre serait rappelée lundi matin dans sa forme normale, soit 338  députés.

À leur dernière sortie publique, les conservateurs réclamaient encore trois séances en groupe réduit, mais en personne par semaine.

Le gouvernement libéral minoritaire proposait plutôt une seule séance hebdomadaire en groupe réduit en personne, en plus d’une séance plus élargie, mais virtuelle. Les néo-démocrates l’ont convaincu d’ajouter une seconde séance virtuelle par semaine. Les séances virtuelles ne seraient complètement en place qu’à partir de la semaine du 4  mai.

Les sénateurs, de leur côté, se sont entendus pour repousser leur retour aux travaux parlementaires au 2  juin.

Les travaux à la Chambre des communes ont été suspendus le 13  mars, d’un commun accord, jusqu’au 20  avril, en raison de la pandémie. Tous les partis doivent s’entendre pour prolonger cette suspension.

Un retour des élus aux Communes signifie aussi un retour au travail sur place pour des centaines d’employés de soutien dans un lieu où la distanciation sociale est difficile à respecter.

Le Bloc québécois, de son côté, a dit que dans tous les scénarios, il n’enverrait que trois députés en personne aux Communes la semaine prochaine. Selon les néo-démocrates, la semaine prochaine il ne serait possible que de tenir une séance en personne. La semaine suivante, on pourrait avoir une première rencontre virtuelle en plus de la séance en personne. La semaine du 4  mai, on passerait à deux rencontres virtuelles et à une rencontre en personne en groupe réduit à Ottawa.

Le chef par intérim du Parti conservateur Andrew Scheer doit tenir un point de presse en début d’après-midi, dimanche, pour expliquer où en sont les négociations.

– Avec La Presse canadienne