Chaque jour, nous répondons aux préoccupations des lecteurs.

Savez-vous ce qu’il adviendra des résidences universitaires en mai ? J’habite normalement sur le campus à longueur d’année. Seront-elles rouvertes si les étudiants gardent deux mètres de distance entre eux ?

À l’Université de Montréal, il n’est pas question de réintégrer les résidences pour le moment. « Nous demandons aux résidants qui ont pu quitter les résidences de ne pas y revenir jusqu’à nouvel ordre, dit Geneviève O’Meara, porte-parole de l’Université de Montréal. La décision n’est pas encore prise quant à savoir à quel moment les résidants pourront être réadmis. Cela dit, les paiements ne seront pas prélevés tant que les résidants ne réintégreront pas leur studio. Nous communiquerons avec eux dès que nous pourrons les informer de la suite des choses. »

Je devais évincer une locataire le 10 avril, à la suite d’une décision de la Régie du logement. Malheureusement, la locataire y est toujours et ne paie pas son loyer. Quand pourrons-nous l’évincer ? Nous sommes des propriétaires occupants au budget serré.

En raison de la pandémie de COVID-19, « les effets de toute décision de la Régie du logement qui ordonne l’expulsion du locataire ou de l’occupant d’un logement sont suspendus », répond Denis Miron, du service des communications de la Régie du logement. La suspension sera levée quand l’état d’urgence sanitaire ne sera plus en vigueur. « Il sera dès lors possible de faire exécuter ces décisions », confirme M. Miron. L’état d’urgence sanitaire a été renouvelé jusqu’au 24 avril.

Que veut dire « asymptomatique » ?

« Une personne dite « asymptomatique » est une personne qui ne présente pas de symptôme clinique de la maladie, répond la Dre Mélissa Rattue, médecin d’urgence à l’hôpital Laurentien de Sainte-Agathe-des-Monts. Pour ce qui est du coronavirus, cette personne n’aura ni toux, fièvre, difficulté à respirer, douleur thoracique, diarrhée, etc. » Important : cette personne asymptomatique est tout de même infectée par le virus. On l’appelle porteuse saine du virus. Est-elle contagieuse ? « OUI ! répond la Dre Rattue. C’est le cas de 80 % des gens qui ont le coronavirus. Ils ont la maladie, mais cela ne paraît pas du tout. Par contre, le risque de contaminer les autres est très réel. »

De nombreuses personnes regardent assidûment le point de presse du gouvernement Legault. Est-ce possible de donner la signification des acronymes dont il est question ? Pour commencer, qu’est-ce qu’un CISSS ?

C’est un Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS). Il en existe 13 au Québec, depuis 2015. Ces CISSS sont nés de la fusion des établissements publics de santé et de l’agence de la santé et des services sociaux d’une même région. Ils « assurent l’accessibilité, la continuité et la qualité des services destinés à la population de leur territoire », précise le gouvernement du Québec.

Qu’est-ce qu’un « CIUSSS » ?

C’est un Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS). Bref, c’est comme un CISSS, situé en prime dans une région où une université offre un programme de médecine. Il en existe neuf au Québec, qui ont été créés en 2015. Si vous collectionnez les acronymes pour jouer aux devinettes, précisons que les CIUSSS regroupent les centres hospitaliers (CH), les centres locaux de services communautaires (CLSC), les centres d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD), les centres de protection de l’enfance et de la jeunesse (CPEJ), les centres de réadaptation (CR), y compris les centres de réadaptation en déficience intellectuelle et en troubles envahissants du développement (CRDITED).

Qu’est-ce que le « MSSS » ?

C’est le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS). Particularité : trois ministres se chargent de ce ministère. Il s’agit de la désormais bien connue Danielle McCann, ministre de la Santé et des Services sociaux, de Lionel Carmant, ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, et de Marguerite Blais, ministre responsable des Aînés et des Proches aidants. La main-d’œuvre du MSSS et du réseau de la santé et des services sociaux représente environ 6,8 % de la population active du Québec, selon son rapport annuel 2018-2019.

Qu’est-ce que l’« INSPQ » ?

C’est l’Institut national de santé publique du Québec. Créé en 1998, c’est un centre d’expertise et de référence en matière de santé publique au Québec. Le service de dépistage de la COVID-19 a été mis sur pied par le Laboratoire de santé publique du Québec – le labo de l’INSPQ, à Sainte-Anne-de-Bellevue – le 22 janvier dernier. Depuis le 9 mars, des laboratoires d’hôpitaux partenaires font aussi des tests, précise le site internet de l’INSPQ. L’objectif de l’INSPQ « est de faire progresser les connaissances et les compétences, de proposer des stratégies ainsi que des actions intersectorielles susceptibles d’améliorer l’état de santé et le bien-être de la population », selon son site internet.