(Ottawa) Les premiers ministres des provinces et territoires avaient un rendez-vous téléphonique avec le premier ministre fédéral Justin Trudeau et la vice-première ministre Chrystia Freeland. Au cours de cet entretien, Ottawa a promis aux provinces la distribution d’équipement médical afin de protéger les professionnels de la santé contre la COVID-19.

Selon un communiqué publié par le cabinet fédéral, en fin de soirée jeudi, Justin Trudeau aurait fait état de progrès dans la mobilisation des entreprises canadiennes en vue de produire de l’équipement de protection personnelle et ne pas dépendre uniquement des importations.

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Le premier ministre Justin Trudeau et la vice-première ministre Chrystia Freeland

Le premier ministre du Canada aurait également confirmé aux élus des provinces et territoires que de nouvelles commandes de matériel médical ont été reçues cette semaine et que la redistribution est en cours à travers le pays.

Des discussions auraient aussi porté sur les prochaines commandes d’approvisionnement en blouses chirurgicales, masques de protection N95, gants et respirateurs.

Toujours selon le communiqué, Justin Trudeau aurait invité ses homologues des provinces et territoires à discuter de la possibilité d’invoquer la Loi sur les mesures d’urgence. Celle-ci donnerait au gouvernement fédéral les commandes des opérations de lutte contre l’épidémie.

À ce sujet, le premier ministre du Québec, François Legault, a répété plusieurs fois depuis le début de la crise qu’il ne voyait pas le besoin d’une coordination fédérale. Pour lui, il est plus efficace de conserver la marge de manœuvre permettant de réagir rapidement.

Dans le même camp, le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, a déjà fait savoir qu’il ne voyait pas la nécessité d’une intervention fédérale.

Il ne voit pas en quoi une telle prise de contrôle par le gouvernement fédéral ajouterait quoi que ce soit que les provinces ne font pas déjà pour freiner la propagation du SRAS-CoV-2.

Scott Moe ajoute que les premiers ministres discutent chaque semaine afin de coordonner leurs interventions et il estime que les lois provinciales leur donnent toute la flexibilité nécessaire pour agir.

Le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, n’est pas plus enthousiaste à l’idée d’un tel scénario. Pour lui, il est primordial que chaque province maintienne son pouvoir d’agir unilatéralement.

De son côté, le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Blaine Higgs, se dit favorable à une intervention fédérale. Pour lui, cela aurait pour effet d’« uniformiser notre approche en tant que nation ».