Le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur a mis en ligne lundi un site vers lequel les parents et les élèves peuvent se tourner pour trouver certains outils éducatifs, sans toutefois créer de programme spécifique par niveau scolaire.

Pour l’instant, « L’école ouverte » (ecoleouverte.ca) est essentiellement un répertoire de sites internet qui ont été vérifiés par le Ministère. En sciences et technologies, par exemple, on renvoie les élèves du secondaire vers le site Alloprof ou encore vers la section pour les élèves du site de l’Agence spatiale canadienne.

> Consultez le portail de « L’école ouverte »

Le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Jean-François Roberge, estime que le site sera utile aux parents. « Ça facilite la navigation des élèves et des parents, ça empêche de tomber sur des sites plus ou moins fiables, plus ou moins appropriés, et ça classifie les apprentissages en fonction du niveau des élèves et de la matière dans laquelle ils souhaitent faire des exercices », explique Jean-François Roberge. Ce site sera « enrichi de jour en jour », ajoute-t-il.

Ancienne commissaire scolaire à la Commission scolaire de Montréal et mère de deux enfants d’âge scolaire, Violaine Cousineau n’est pas tendre à l’égard du nouveau portail gouvernemental, qu’elle qualifie de « tentaculaire ».

À moins que vous soyez prof vous-même ou [titulaire] d’un diplôme universitaire, je ne vois pas du tout en quoi on vient de vous aider à aider vos enfants.

Violaine Cousineau, à propos du portail « L’école ouverte »

Le ministre Jean-François Roberge rappelle qu’à compter de la semaine prochaine, les élèves de la province recevront des « listes d’activités hebdomadaires » qui seront adaptées à leur niveau. Elles seront envoyées par courriel ou par la poste et pourront être personnalisées par les équipes-écoles, ajoute-t-il. Ces activités ne seront pas obligatoires et ne pourront faire l’objet d’une évaluation si l’école devait reprendre après le 1er mai.

Montréal et Estrie : les écoles resteront fermées aux parents

Par ailleurs, les régions de Montréal et de l’Estrie ne pourront ouvrir leurs écoles en raison de la propagation accrue de la COVID-19. Québec avait annoncé la semaine dernière que les directions d’école permettraient à ceux qui veulent récupérer des effets personnels « absolument nécessaires » de le faire, en commençant par les élèves les plus vulnérables.

Dans une lettre envoyée dimanche aux directions générales des commissions scolaires de ces deux régions, Québec « demande de surseoir à l’opération de récupération des effets personnels et scolaires » vu que les régions de l’Estrie et de Montréal sont « devenues des zones à risque ».

En conséquence, la Commission scolaire de Montréal (CSDM) a avisé les parents qu’ils ne pourraient retourner chercher certains effets personnels de leurs enfants dans les écoles.

« Toutes les directions d’établissement ont été informées de la suspension des activités de récupération des effets personnels », a écrit le directeur général de la CSDM, Robert Gendron.

Dans les autres régions de la province, les directions sont invitées à préparer la récupération des effets personnels « absolument nécessaires » en pensant d’abord aux élèves vulnérables et en difficulté d’apprentissage.

« Les équipes-écoles vont se mettre à coordonner tout ça cette semaine. Est-ce qu’il y a des parents qui vont être appelés cette semaine ? Peut-être. On souhaite idéalement que ça se fasse d’ici le 17 avril. Mais il faut voir les contraintes. Tant que la Santé publique nous permet de le coordonner, on va de l’avant », a dit le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge.