(Ottawa) Environ 500 gestionnaires de santé publique oeuvrant auprès des Autochtones du Canada doivent se réunir en ligne mercredi pour discuter de l’impact de la pandémie de COVID-19 dans leurs communautés.

Déjà, l’Assemblée des Premières Nations (APN) a déclaré l’état d’urgence. On s’inquiète en particulier pour les 96 communautés éloignées qu’on ne peut joindre que par avion.

Les dirigeants veulent davantage de ressources en renfort ; toute l’aide requise devrait être fournie à ces communautés selon le chef national de l’APN, Perry Bellegarde, pour qui l’éloignement de ces gens les empêche de recevoir les mêmes soins que les autres.

Marion Crowe, de l’Association des gestionnaires de santé des Premières Nations, signale que les cas de COVID-19 dans les communautés autochtones ne sont pas comptabilisés séparément. Les bilans officiels n’en tiennent donc pas compte, mais il y aurait présentement deux cas au sein d’une réserve de la Saskatchewan.

Dans les communautés autochtones isolées, les défis de lutte à la COVID-19 sont nombreux.

La promiscuité est forte dans de nombreuses maisons surpeuplées et le lavage fréquent des mains suggéré par les autorités est difficile en raison, dans certains cas, d’un piètre accès à l’eau potable.

Et dans les centres de santé, il y a pénurie de gel antiseptique pour les mains et de masques, pendant que le personnel soignant est en nombre inférieur aux besoins.

Le gouvernement du Canada a déjà promis aux organisations autochtones la distribution d’une enveloppe d’aide de 305 millions pour la lutte à la COVID-19 dans leurs communautés. Perry Bellegarde est confiant que le premier ministre Justin Trudeau et le ministre des Finances, Bill Morneau, annoncent que cette somme d’argent soit bonifiée, en particulier pour l’aide aux collectivités éloignées.