La Ville de Montréal vient d’acheter 50 000 bouteilles de solution hydroalcoolique pour ses employés susceptibles d’être en contact avec des citoyens lors de « services critiques qui ne peuvent être suspendus ».

« L’actuelle pandémie de COVID-19 constitue un cas de force majeure de nature à mettre en danger la vie ou la santé de la population ainsi que celle des employés municipaux », peut-on lire dans le rapport des dépenses déposé vendredi dernier au comité exécutif de Montréal. Ce rapport sera également présenté au conseil municipal (qui se déroule à huis clos lundi) et au conseil d’agglomération (île de Montréal).

Ce contexte exceptionnel permet à la mairesse Valérie Plante de décréter certaines dépenses et d’accorder des contrats sans les habituelles règles d’adjudication. Cela est possible en vertu de l’annexe C de la Charte de la Ville de Montréal, la loi constitutive de la municipalité.

Le 13 mars dernier, au lendemain des premières mesures annoncées par le premier ministre François Legault pour tenter de limiter la propagation du coronavirus, Mme Plante a permis l’achat de solution hydroalcoolique dont le coût s’élève à 500 000 $ avant taxes. « Ces dépenses ont été engendrées pour l’acquisition de 50 000 bouteilles de solution hydroalcoolique pour les mains, de différents formats », explique-t-on.

Le document soumis aux élus souligne que ce ne sont pas tous les « employés municipaux qui ont accès à de l’eau et du savon dans le cadre de leur travail, et que plusieurs employés sont susceptibles d’entrer en contact avec les citoyens, particulièrement en ce qui concerne les services critiques qui ne peuvent être suspendus ». La Ville leur fournit donc les moyens d’éviter la propagation de la COVID-19.

Les agents du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) sont au front pour assurer la sécurité de la population ainsi que d’empêcher les rassemblements qui peuvent être des vecteurs importants de propagation du virus. Le SPVM a décrété l’état d’urgence pour faire face à l’actuelle pandémie.