Le premier vol nolisé par le gouvernement canadien pour rapatrier au pays ses ressortissants coincés à l’étranger a atterri tard samedi soir à Montréal en provenance de Casablanca, au Maroc, avec 444 personnes à bord.  

Les voyageurs sont rentrés au pays après plusieurs jours d’incertitude, et s’estimaient chanceux, alors que plusieurs n’ont pas réussi à avoir de place dans l’avion.  

« J’ai passé deux nuits à dormir sur une chaise à l’aéroport de Casablanca, tout était fermé là-bas, les hôtels, les restaurants, on n’avait rien à manger », raconte Hafida Daoudi, qui revenait de vacances à Agadir.

Avant d’apprendre, tard vendredi soir, qu’elle avait une place sur l’avion nolisé par le gouvernement canadien, Mme Daoudi a tenté de trouver des billets avec plusieurs transporteurs pour sortir du Maroc, et a même envisagé avec d’autres voyageurs de louer un avion. « Mais ça coûtait 500 000 $ », s’esclaffe-t-elle.

« C’était très stressant, avant de savoir que le Canada organisait une liaison aérienne, j’ai passé quatre jours au téléphone pour essayer de trouver des billets », témoigne Yassine Ennouini, soulagé d’être enfin à Montréal.

Les voyageurs ont quand même dû payer 1300 $ pour leur aller simple Casablanca-Montréal.

D’autres liaisons semblables permettront de ramener au Canada des ressortissants qui attendent dans d’autres pays, comme l’Espagne et le Pérou, où les vols commerciaux ne décollent plus, a promis le premier ministre Justin Trudeau samedi.

Le ministre des Affaires étrangères, François-Philippe Champagne, a confirmé qu’il avait conclu un accord avec les autorités péruviennes pour rapatrier les Canadiens coincés dans ce pays d’Amérique du Sud, à une date qui reste à déterminer.