(Québec) Le premier ministre François Legault lance un appel aux Québécois : « Allez donner du sang » s’il est possible de le faire. Et parce que « chaque geste compte, il faut tout faire pour éviter que notre réseau de la santé soit débordé », a-t-il affirmé.

Lors de son point de presse quotidien, lundi, il a également annoncé qu’il y a maintenant 50 cas de COVID-19 au Québec, 15 de plus que 24 heures plus tôt. Quelque 3000 personnes sont sous investigation.

« J’ai une demande à faire à l’ensemble de la population. Les gens sortent moins et on a toujours des besoins pour du sang. On a besoin de garder notre niveau d’approvisionnement du côté du sang. Je demande un effort spécial : allez donner du sang », a-t-il déclaré.

Il s’est dit satisfait de la décision du premier ministre Justin Trudeau visant à fermer les frontières sauf aux Américains.

François Legault a demandé d’éviter tout rassemblement qui n’est pas nécessaire, que l’on parle de 250, 100 ou 50 personnes, « peu importe ». « Il faut éviter la croissance de la contagion », a-t-il dit.

Dans son langage toujours aussi coloré, le directeur national de la santé publique Horacio Arruda a conseillé aux ados de ne pas se réunir en grand groupe dans les sous-sols. « C'est peut-être le temps de reporter nos échanges de produits biologiques à un autre moment donné, je peux vous dire ça », a-t-il lancé.

Quant aux lieux de travail, il faut garder une distance d’un à deux mètres entre collègues, et « ceux qui sont capables de faire du télétravail, faites-le », a dit M. Legault.

La ministre de la Santé et des Services sociaux, Danielle McCann, a promis une nouvelle fois d'ajouter du personnel pour corriger les ratés de la ligne Info-Santé. Selon elle, le Québec compte assez de tests pour faire des dépistages. Sept centres d'évaluation seront ajoutés mardi - il y en a un seul à l'heure actuelle. « On va passer de 1600 analyses à plus de 6000 analyses par jour, alors on va remédier rapidement à la situation », a-t-elle dit. Il existe par ailleurs 17 centres de dépistage.

Pour M. Arruda, « il faut absolument que les gens qui reviennent de l'extérieur qui ont des symptômes soient la priorité, hein, parce qu'actuellement notre épidémiologie n'est pas une transmission locale. Mais c'est clair qu'on va se mettre à tester plus de monde, on va se mettre à tester des gens à l'hôpital, dans les soins respiratoires, quand la capacité va être là ».