Les organisations syndicales ont répondu positivement à la demande du gouvernement québécois de suspendre les négociations en vue du renouvellement des conventions des employés du secteur public jusqu’au 5 avril, en raison de la crise de la COVID-19.

Cinq syndicats présents dans la fonction publique — Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIS), Confédération des syndicats nationaux (CSN), Fédération des travailleuses et travailleurs du Québec (FTQ) et Centrale des syndicats du Québec (CSQ) — ont rédigé un commun de presse commun pour dire qu’ils avaient convenu, avec le Conseil du trésor, « de suspendre les négociations pour l’instant, tout en maintenant les canaux de communication bien ouverts ».

Au cours d’une rencontre qui s’est déroulée dimanche après-midi, ces cinq syndicats disent avoir confirmé leur « engagement à tout mettre en œuvre pour que la population du Québec obtienne tous les services nécessaires et que ces services se donnent dans les conditions les plus sécuritaires possible ». Ils disent toutefois s’attendre « à ce que le gouvernement soutienne l’ensemble des travailleuses et des travailleurs dans leurs efforts ».

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Ils ont aussi demandé l’élimination de « toutes les contraintes qui pourraient nuire à la mobilisation de celles et ceux qui seront sur le terrain, 24 h sur 24, 7 jours sur 7, pour rendre les services aux Québécoises et aux Québécois ».

La CSQ avait déjà fait savoir la veille qu’elle ne s’opposait pas à la demande « compte tenu de l’importante crise actuelle ».

Deux autres organisations syndicales avaient déjà accepté la demande du gouvernement dès samedi : le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ).

« Il est plus important présentement de s’assurer que la multiplication du virus ne se fasse pas, avait résumé la présidente du SGPQ Line Lamarre en entrevue à La Presse canadienne. On ne va pas mettre de pression sur un gouvernement qui, je pense, essaie présentement lui aussi de faire de son mieux de jour en jour. C’est quand même une situation exceptionnelle. »

Dans une déclaration transmise samedi à La Presse canadienne, le président du Conseil du trésor Christian Dubé avait expliqué avoir fait cette demande « afin de permettre de nous concentrer sur l’atténuation et le contrôle des impacts de la pandémie ».