(Washington) Donald Trump n’est pas porteur du coronavirus, a indiqué samedi le médecin de la Maison-Blanche, en révélant le résultat du test subi par le président américain après avoir été en contact avec plusieurs membres d’une délégation brésilienne testés depuis positifs.

« J’ai reçu ce soir la confirmation que le test est négatif », a indiqué le docteur Sean Conley. « Une semaine après avoir dîné à Mar-a-Lago (en Floride, NDLR) avec la délégation brésilienne, le président ne présente aucun symptôme », a-t-il ajouté.

Le président âgé de 73 ans, qui a refusé pendant plusieurs jours de se faire tester, avait annoncé samedi s’y être finalement soumis et attendre les résultats.

« J’ai fait le test hier soir », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à la Maison-Blanche, après avoir expliqué vendredi encore ne pas en avoir besoin puisqu’il ne présentait aucun symptôme – même si l’on peut être porteur du virus sans en présenter les symptômes.

L’inquiétude grandissait devant le refus du président de la première puissance mondiale de se faire tester, alors qu’il a été en contact le week-end dernier dans sa résidence de Mar-a-Lago avec deux personnes testées positives au coronavirus.

M. Trump a déclaré vendredi l’état d’urgence au niveau national, permettant à l’État fédéral de débloquer jusqu’à 50 milliards de dollars.

La veille, il avait créé la surprise en annonçant l’interdiction durant trente jours l’entrée aux États-Unis des voyageurs en provenance d’Europe (espace Schengen), y compris désormais au Royaume-Uni et à l’Irlande.

Interdiction d'entrée des voyageurs du Royaume-Uni

Donald Trump a par ailleurs annoncé samedi l’extension au Royaume-Uni et à l’Irlande de l’interdiction d’entrée aux États-Unis déjà en vigueur pour les voyageurs ayant séjourné récemment dans les pays européens de la zone Schengen.

Le président américain a seulement confirmé lors d’une conférence de presse que cette mesure allait bientôt concerner aussi ces deux pays jusqu’ici exemptés.

« Nous suspendons tous les voyages depuis le Royaume-Uni et l’Irlande. Cette mesure entrera en vigueur lundi à minuit » heure de Washington, c’est-à-dire mardi à minuit, a ensuite précisé le vice-président Mike Pence.

« Les Américains au Royaume-Uni et en Irlande peuvent rentrer à la maison », ainsi que les « résidents permanents » aux États-Unis qui se trouvent dans ces deux pays, a-t-il assuré. Ils devront toutefois transiter par un nombre restreint d’aéroports où ils subiront des contrôles.

Le président Trump avait créé la surprise en annonçant mercredi la suspension pour trente jours de l’entrée aux États-Unis des voyageurs étrangers ayant séjourné au cours des 14 derniers jours dans 26 pays européens. L’interdiction est entrée en vigueur samedi à 23 h 59.

Cette mesure, vivement critiquée par l’Union européenne, avait en outre suscité une autre polémique, car elle ne concernait pas le Royaume-Uni, alors même que l’épidémie commence à s’y propager rapidement.