(Athènes) Le relais de la flamme olympique pour Tokyo 2020 a été arrêté vendredi en Grèce, pour cause de trop grande affluence sur le relais de Sparte, où la foule est venue acclamer des acteurs d’Hollywood, et des risques de contamination des spectateurs au coronavirus, a annoncé le Comité olympique grec.  

« Après l’affluence trop importante de la population lors du passage de la flamme à Sparte, et malgré les recommandations répétées envers le public de ne pas se rassembler […] le Comité olympique grec a pris la difficile décision d’interrompre le programme du parcours de la flamme sur le sol grec », indique un communiqué.  

Le parcours a été interrompu à Sparte, où la foule s’était massée pour acclamer l’acteur gréco-américain Billy Zane, qui a joué dans Titanic, et le comédien britannique Gerard Butler, qui incarna le roi Léonidas de Sparte dans « 300 ».  

Les deux hommes ont relayé la flamme sur une portion du parcours grec. Des centaines de spectateurs s’étaient massées sous le soleil de Sparte dans une atmosphère festive, selon des images que l’AFP a pu voir.

Gerard Butler, qui a été fait citoyen d’honneur de Sparte à cette occasion, a dit avoir ressenti « une grande joie » et un « privilège » d’avoir participé au relais de la flamme. « Comme il semble qu’à cause du coronavirus, je ne puisse plus retourner en Amérique, car je ne suis pas citoyen (américain), je suis vraiment devenu Spartiate aujourd’hui », a déclaré l’acteur acclamé par la foule.

Dans son communiqué, le Comité grec précise toutefois que la flamme olympique sera bien transmise à la délégation japonaise du comité organisateur Tokyo 2020 comme prévu le 19 mars au stade panathénaïque d’Athènes, « en l’absence de public ».  

 « Suivre les instructions » 

La flamme olympique pour les JO de Tokyo avait été allumée jeudi sur le site antique grec d’Olympie, en l’absence de spectateurs pour cause de coronavirus en Grèce. Seule une centaine d’invités étaient présents.

La torche olympique devait traverser 31 villes et 15 sites archéologiques en Grèce, dont Kalamata, l’île de Kastelorizo, la Crète et Thessalonique, couvrant 3200 kilomètres. À la différence de la cérémonie, le public était autorisé à assister au passage de la flamme. « C’est une fête », avait estimé mercredi Athanasios Vasileiadis, président de la Commission du relais de la torche olympique, estimant que « chacun est responsable et doit suivre les instructions du gouvernement ».  

Le coronavirus a contaminé 117 personnes en Grèce, dont trois grièvement, et a fait un mort, un Grec sexagénaire ayant voyagé fin février en Israël.  

Depuis plusieurs semaines, des doutes sont émis régulièrement sur l’opportunité de maintenir les JO en raison de l’épidémie du nouveau coronavirus. La gouverneure de Tokyo Yuriko Koike a jugé une annulation « impensable » jeudi et les organisateurs nippons répètent que les Jeux seront organisés comme prévu.

Mais le président américain Donald Trump, qui a fermé les frontières américaines aux voyageurs provenant d’Europe, a jeté un pavé dans la mare jeudi en suggérant de reporter d’un an les Jeux olympiques prévus du 24 juillet au 9 août au Japon.