(Ottawa) Des environnementalistes et des groupes sociaux demandent aux libéraux fédéraux de ne pas renoncer à bâtir le prochain budget autour des enjeux climatiques, malgré l’incertitude économique mondiale provoquée par la crise du COVID-19.

La directrice générale du Réseau action climat au Canada comprend qu’il sera tentant de « miser sur le statu quo ». Mais Catherine Abreu affirme que la prochaine décennie définira le rôle du Canada dans une nouvelle économie mondiale verte.

Des représentants de cette coalition d’organisations environnementales, syndicales, autochtones et confessionnelles se sont rendus sur la colline du Parlement, mardi matin, pour exhorter Ottawa à miser dans son prochain budget sur les énergies renouvelables et les technologies propres, et non sur les combustibles fossiles.

Mme Abreu affirme qu’il est essentiel de fournir un soutien à l’investissement pour encourager les banques canadiennes à investir dans l’énergie propre, ainsi que former les travailleurs pour assurer une transition vers de nouveaux types d’emplois.

La directrice du Réseau action climat croit que la rénovation des maisons et des bâtiments au Canada afin de les rendre écoénergétiques pourrait à elle seule se solder par une création massive d’emplois au pays.

Le ministre fédéral des Finances, Bill Morneau, a réitéré lundi que l’économie canadienne était suffisamment forte pour résister aux impacts économiques du nouveau coronavirus. Il a refusé de dire s’il s’attendait à un déficit plus important que prévu, étant donné la forte baisse des prix du pétrole et le coup dur que les marchés subissent ces jours-ci. On ignore toujours la date de publication du budget fédéral.