Depuis Un gars, une fille, Jean Dujardin se tient loin des rôles qui mettent en scène la vie quotidienne d'un couple. Il préfère maintenant les univers atypiques de films comme Brice ou OSS 117 dans lesquels il joue des personnages qui ne peuvent réellement exister. C'est le cas du capitaine Neville, qu'il interprète dans Le retour du héros de Laurent Tirard, actuellement à l'affiche.

Jean Dujardin, lauréat de l'Oscar du meilleur acteur pour The Artist, est un des comédiens les plus populaires en France. D'après lui, c'est en bonne partie grâce à l'adaptation d'Un gars, une fille, créée au Québec par Guy A. Lepage.

«J'avais déjà une petite carrière de comique, mais ce fut un accélérateur de carrière incroyable. Ça m'a popularisé», dit-il.

La série, qui a vu le jour au Québec en 1997, a été adaptée en France en 1999. Il y donnait la réplique à Alexandra Lamy, qui est devenue par la suite sa conjointe, pendant quelques années.

«Je vous dirais que cette expérience est encore très en moi, mais en même temps très éloignée, parce que ça fait longtemps», dit celui qui garde un bon souvenir de ses années de tournage.

Grâce à cette série, il a pu jouer une panoplie de scènes du quotidien contemporain d'un couple. Si bien qu'il a maintenant l'impression d'«avoir tout joué» à ce sujet. Par crainte de se répéter comme artiste, il se tient maintenant à l'écart de ce type de projet.

Avec Le retour du héros de Laurent Tirard, il n'avait aucune crainte de la sorte. «Sur le tournage du premier film que nous avons fait ensemble [Un homme à la hauteur], Laurent est venu me parler de cette idée de film d'époque. Il y avait plein d'ingrédients qui m'intéressaient. Entre autres, Laurent et moi partageons un amour et une nostalgie des films en costumes», explique Jean Dujardin.

L'histoire se déroule en 1809, en France. Il incarne le capitaine Neville, un prétendu héros de guerre, bien charmeur, qui demande la main de Pauline Beaugrand. Sa future belle-soeur, incarnée par Mélanie Laurent, s'aperçoit qu'il est un imposteur. Tout au long du film, les deux ennemis se livreront une chaude lutte.

«C'est un personnage qui n'existe pas, un prétexte pour jouer la comédie. Dans le métier, on le sait que j'aime m'amuser.»

Pour l'acteur, c'est une chance d'avoir pu tourner cette comédie napoléonienne, puisque les films d'époque coûtent cher et que ce «n'est pas dans l'air du temps».

À ce sujet, il explique: «Aujourd'hui, les gens ont besoin de se retrouver dans les histoires. Les histoires plus anciennes demandent plus d'efforts aux spectateurs, ce qui ne plaît pas à tous.»

L'interprète de Brice, d'OSS 117, de Lucky Luke et de George Valentin (The Artist) aime «les comédies pas trop connes» et qui représentent un grand défi d'acteur.

«J'aime quand ce n'est pas facile, les tournages difficiles. La contrainte m'intéresse. Et les réalisateurs vous le diraient, je ne suis pas un surdoué, je suis plutôt un besogneux. J'aime bien travailler, beaucoup travailler», ajoute Jean Dujardin.

________________________________________________________

Le retour du héros, de Laurent Tirard, est actuellement à l'affiche.