Patrick Schwarzenegger: se faire un prénom

À 24 ans, Patrick Schwarzenegger est maintenant en mesure de se faire un prénom dans le monde du cinéma. Il a décroché son premier rôle principal dans Midnight Sun, un drame romantique dans lequel il donne la réplique à Bella Thorne. Son " emploi " risque d'être passablement différent de celui de son célèbre père. Et c'est très bien comme ça.

Il est né l'année où son père, alors déjà superstar internationale depuis plus de 10 ans, a tourné Last Action Hero, un film qui, à l'époque, a été l'un des rares bides auxquels le nom Schwarzenegger a été associé. Mais n'y voyez aucun signe particulier. Patrick Schwarzenegger a été nourri de cinéma depuis son tout jeune âge. Et l'envie de suivre les traces d'Arnold n'a jamais fait de doute dans son esprit.

«Quand j'étais enfant, rien ne me faisait plus plaisir que de le suivre sur les plateaux, racontait-il la semaine dernière au cours d'une rencontre de presse tenue à Los Angeles, sa ville natale. Il venait me chercher à l'école et nous allions ensemble en voiture jusqu'au plateau de tournage. Je voulais toujours y passer mes journées entières, et même, dormir là! J'adorais voir mon père se transformer dans la salle de maquillage, le voir passer progressivement de papa à Mr. Freeze, à Terminator, ou n'importe quel autre personnage. Je pouvais constater que quelque chose qui existait seulement dans un monde de fantaisie pouvait se concrétiser sous mes yeux et devenir réalité.»

La «vraie vie»

Dans cette famille, où Patrick est le troisième de quatre enfants, la «vraie vie» intervient aussi, surtout quand la filiation maternelle descend directement de la plus prestigieuse dynastie américaine, celle des Kennedy. Maria Shriver, tout autant que son mari Arnold, tenait à ce que ses enfants s'éduquent et s'intéressent à toutes les sphères de l'activité humaine.

«Papa tournait souvent à Universal Studios. Pendant les pauses, on allait au parc d'attraction tous les jours et nous avons fait tous les manèges. Cet accès privilégié m'a donné l'envie d'être un acteur à mon tour. J'ai commencé à suivre des cours de théâtre dès l'école mais mes parents tenaient à ce que j'étudie aussi autre chose, même s'ils savaient bien que ma vocation était déjà pas mal toute tracée. Je suis d'ailleurs heureux de l'avoir fait. Mon père n'est pas seulement acteur mais il est aussi un homme d'affaires, un homme politique, bref, il tenait à ce que je vois aussi l'envers du décor. J'avais seulement dix ans quand il été élu Gouverneur de l'État et que nous nous sommes installés à Sacramento. C'était évidemment très différent pour moi, mais j'ai quand même apprécié ces années là»

Une nouvelle étape

Fort d'un diplôme en administration de la University of Southern California (USC), et aussi d'un autre en études cinématographiques, Patrick Schwarzenegger a entrepris sa carrière d'acteur en décrochant de petits rôles ici et là, à la télé et au cinéma. Grâce à Midnight Sun, il pourrait franchir une nouvelle étape. Et gagner une vraie popularité auprès du jeune public. Dans ce drame romantique, il incarne un jeune homme qui tombe amoureux d'une musicienne (Bella Thorne) qui ne peut sortir de chez elle que le soir ou la nuit. Katie est en effet atteinte d'une maladie très rare, qui fait en sorte que la moindre exposition aux rayons du soleil peut être fatale.

«J'ai été le dernier à arriver sur cette production, raconte l'acteur. J'ai d'abord été appelé pour une audition classique, puis pour une lecture avec Bella afin de voir s'il pouvait se passer quelque chose entre nous à l'écran. Comme nous nous connaissions déjà un peu elle et moi, Bella a accepté de me rencontrer avant la lecture. Ça m'a beaucoup aidé. J'aime les histoires d'amour au cinéma. Et celle-là n'est pas ordinaire.»

Charlie, son personnage, étant un champion de natation, l'acteur a dû s'entraîner en ce sens avec l'équipe de l'USC. Son corps s'est délesté d'une quinzaine de kilos et s'est affiné. Il a tellement adoré cette expérience que cet entraînement fait toujours partie de son régime de vie aujourd'hui.

Le réalisateur Scott Speer, issu du monde du vidéoclip et des films musicaux (Step Up - Revolution) estime que si Midnight Sun obtient le succès escompté, Patrick pourrait rapidement devenir une vedette à son tour.

«Patrick a tous les atouts en main, a-t-il déclaré. Dès notre première rencontre, j'ai immédiatement senti qu'il était un homme très différent de son père. Il ne s'appuie pas du tout sur son hérédité, ni sur le milieu duquel il provient pour se faire valoir. Il veut vraiment être lui-même et développer sa propre personnalité d'acteur. Il a cette qualité d'être fort et silencieux à la fois. Son énergie est très différente de celle d'Arnold. Il est aussi très discret sur l'aspect philanthropique de sa vie. Pour cela, il tient beaucoup de sa mère. Je ne sais pas ce qu'il l'attend mais je sais qu'il parviendra à mener une carrière selon ses propres critères, ses propres envies.»

Un nom parfaitement assumé

Une chose est certaine, le jeune homme assume parfaitement sa filiation et n'a jamais eu l'intention d'effacer son nom afin d'éviter les comparaisons inévitables que feront les gens de l'industrie et le public. 

«J'aime à penser que le fait de m'appeler Schwarzenegger est une chose plutôt positive. Je rencontre des gens de l'industrie grâce à mon nom, c'est certain, d'autant que plusieurs d'entre eux ont déjà travaillé avec mon père. Est-ce que ça m'ouvre des portes ? Oui, évidemment. Mais c'est comme toute chose dans la vie: si tu n'y mets pas le temps et l'effort qu'il faut pour arriver à un niveau d'excellence, ton nom ne veut plus rien dire. Et on passera alors au suivant!»

Et comment les célèbres parents ont-ils réagi en regardant Midnight Sun?

«Mes soeurs et ma mère pleuraient, confie-t-il. Leur émotion m'a rendu heureux car je suis très fier de ce film. Mon père a pleuré aussi mais je n'ai aucune idée si c'est à cause de l'histoire, ou si c'est parce qu'il était fier de moi!»

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Midnight Sun (Soleil de nuit en version française) est présentement à l'affiche. 

Les frais de voyage ont été payés par Films Séville.