Lasse Hallström est le premier réalisateur qui travaille pour une deuxième fois à l'adaptation d'une oeuvre de Nicholas Sparks. Après le succès obtenu par Dear John, il est de retour avec Safe Haven.

«Je suis un acteur frustré, donc travailler avec les acteurs est ce qui m'intéresse le plus dans ce métier», dit en souriant celui qui a porté à l'écran les romans My Life as a Dog, The Cider House Rules et autres Salmon Fishing in the Yemen. Et l'univers «sparksien» lui donne cette occasion de se concentrer sur les hommes, les femmes - et, ici, les enfants - qu'il dirige. «Toute mon attention va aux personnages, parce que pour moi, ce sont eux qui portent l'histoire.»

Il installe donc sa caméra et il observe «ces jeunes gens tomber amoureux». Il doit y croire pour que le spectateur, plus tard, puisse y croire aussi. Il insiste ainsi pour capter ces petites choses qui font basculer du côté de l'amour. Elles sont, à son sens, plus proches de la réalité que le coup de foudre explosif. C'est sa manière à lui de rester du côté du sentimental sans trébucher dans le sentimentalisme. «Mon but, c'est que tout cela soit charmant et authentique. Et que le public, lui, se sente voyeur dans ces moments de «vraie» vie.»

Aux yeux du principal concerné - Nicholas Sparks, on l'aura compris -, la démarche fonctionne. «Lasse est un «directeur d'acteurs», il obtient d'eux des performances extraordinaires et c'est essentiel pour des histoires comme les miennes, qui ne sont pas menées par l'intrigue, mais par les personnages, les relations et les émotions. Pour obtenir cela, les acteurs doivent se sentir vraiment en confiance entre les mains du réalisateur.» Encore plus lorsqu'il les fait improviser!