Lors d'une conférence de presse tenue hier à Los Angeles à l'occasion de la sortie prochaine de Trouble with the Curve, dans lequel il tient le premier rôle, Clint Eastwood est revenu sur sa performance «étrange» du 31 août à la convention républicaine de Tampa.

«Cela n'a pas donné le résultat souhaité car je n'ai finalement pas eu la nomination!, a-t-il répondu, pince-sans-rire, à une question sur le sujet, posée par un collègue torontois. «Je ne sais pas vraiment comment tout cela a été reçu, a-t-il poursuivi. Mon seul message est de dire qu'il faut cesser d'idéaliser tous les candidats qui se présentent. Il faut plutôt regarder leur travail, ce qu'ils ont fait, et juger là-dessus. J'ai seulement essayé de dire cela, dans une espèce de numéro qui a pris beaucoup plus de temps que ce qu'ils auraient souhaité.»

À une journaliste qui lui a demandé s'il ferait le même discours aujourd'hui, et de la même façon, Clint Eastwood a livré une réponse honnête.

«Je ne sais pas si je ferais la même chose, a-t-il dit. J'en doute. Parce que j'y ai réfléchi à peu près cinq secondes avant d'entrer en scène. Tu avances, tu te retrouves devant un public de 10 000 personnes chauffées à bloc, et tu n'a pas vraiment la chance de... Disons que ton esprit s'aveugle.»

Rappelons que le célèbre acteur et cinéaste s'est adressé à une chaise vide en imaginant que le président Barack Obama y était assis.

Réalisé par Robert Lorenz, Trouble with the Curve est par ailleurs le premier film dans lequel Clint Eastwood se laisse diriger par un autre réalisateur depuis In the Line of Fire (Wolfgang Peterson).

Le film prend l'affiche le 21 septembre.