En cette fin de mois de juin, Luc Picard a la tête dans les préparatifs de la Fête nationale et... dans les contes. Le comédien, qui réalisera le film inspiré des contes de Fred Pellerin, Il faut prendre le taureau par les contes, entame à peine les préparatifs du tournage, qui ne devrait pas débuter avant l'automne.

C'est une deuxième réalisation pour Luc Picard, qui avait réalisé, L'audition, premier long métrage fort bien reçu par la critique. Comme pour L'audition, Luc Picard fera partie du casting d'Il faut prendre le taureau par les contes, dans lequel il interprétera un inventeur. L'imagination de M. Picard est en ébullition quand nous le joignons entre deux rendez-vous, dans les «balbutiements» du taureau.

Q Vous avez appris il y a deux semaines à peine que la SODEC donnait son aval pour Il faut prendre le taureau par les contes. Où en êtes-vous aujourd'hui?

R On a reçu les fonds. Je rencontre Fred (Pellerin, NDLR) la semaine prochaine, et on va retravailler une dernière fois le scénario. La vraie pré-production va débuter en août. Mais cela va être long, il y a beaucoup de choses à prévoir avant le tournage, qui commencera début octobre.

Q Allez-vous tourner au désormais célèbre village de Saint-Élie-de-Caxton?

R Non. Le village où va se dérouler le film est un village du début du siècle. J'avais besoin que l'on puisse inventer un village tiré du conte. Et comme il va il y avoir beaucoup d'effets spéciaux, on a préféré le recréer en studio.

Q Il faut prendre le taureau... est votre deuxième réalisation. Comment l'abordez-vous?

R J'ai des images en tête, une vision qui tient à ce que j'ai lu. J'en suis pour l'instant au début de l'écriture. Je suis dans un contexte de BD, un peu Tim Burtonesque, mais je veux donner une certaine gravité dans les textures. Dans l'écriture et la narration de Fred, il y a quelque chose de léger, qui flotte, de très aérien. Sa façon de le faire est charmante, mais moi, j'ai toujours aimé les contrastes, alors je vais essayer de trouver un contre-poids.

Q De quel budget disposez-vous pour le film?

R On a un budget de 6,3 millions. C'est beaucoup pour un film québécois, mais pour un film américain, c'est le budget collation! Et je ne plaisante pas. Mais bon, c'est une habitude au Québec de faire beaucoup avec peu de moyens.

Q Il y a quelques mois, vous évoquiez l'écriture d'un autre scénario pour un troisième film. Où en sont vos projets?

R Pour mon deuxième scénario, j'ai déjà des scènes écrites. J'espère pouvoir finir mon scénario d'ici à la fin du mois de juillet 2008, afin de faire un premier dépôt à l'automne. Et puis on travaille avec Louis Saïa sur une nouvelle série, sur un détective qui enquête sur des disparitions. J'ai lu les deux premiers épisodes et je peux vous dire que je suis super enthousiaste. C'est Radio-Canada qui décidera d'embarquer ou non.