Comme la célèbre famille Ewing de Dallas, Margot et Victor vivent dans un univers impitoyable : celui de la performance et des séductions extraconjugales. Plutôt que de pleurer sur notre époque, la réalisatrice Léa Fazer choisit de rire avec une comédie Notre univers impitoyable, présenté aujourd'hui à Cinemania.

Notre univers impitoyable est le double récit d'une ascension sociale. Victor (Jocelyn Quivrin) et Margot (Alice Taglioni) conjuguent succès professionnel et succès amoureux au sein du grand cabinet d'avocats où ils travaillent. Arrive une opportunité que seul l'un d'entre eux pourra saisir: comme chez Resnais, le film s'amuse à raconter la vie du couple, suivant le succès de Monsieur ou de Madame...

«C'est une histoire que la réalisatrice a vécu au travers d'amis à elle. Ils étaient tous deux chirurgiens, et le poste d'associé s'est retrouvé vacant... Mais Léa (Fazer) a choisi de transposer ça chez des avocats, elle voulait quelque chose de plus glamour, où l'on joue», raconte Jocelyn Quivrin.

Si Margot obtient le poste, elle cède aux charmes de son associé, le très froid mais très séduisant Maître Bervesier (Thierry Lhermitte). Si le poste revient à Victor, le couple ne sera pas pour autant épargné puisqu'il cédera, lui, aux avances d'une secrétaire libidineuse (Julie Ferrier).

«L'histoire de Margot fait plus réagir les gens, croit Jocelyn Quivrin. On a reproché à Léa d'avoir fait un film misogyne, parce que si la femme réussit, c'est parce qu'elle couche avec son patron! Ce n'est pas ça, évidemment!» Alice Taglioni ajoute: «C'est étonnant: l'homme qui couche avec sa secrétaire, c'est normal. On est encore un peu suspicieux à l'égard d'une femme qui réussit.»

Filmée aux alentours de la bibliothèque François-Mitterrand - «Ce nouveau visage de Paris donne au film une nouvelle lumière», croit Alice Taglioni -, Notre univers impitoyable porte la marque d'une jeune réalisatrice dont ses deux principaux interprètes vantent les talents: «Léa est une vraie cinéaste. Ce n'est pas seulement quelqu'un qui raconte une histoire: elle est aussi très cinéphile», précise Alice Taglioni.

Jocelyn Quivrin et Alice Taglioni forment, à l'écran comme à la ville, l'un des jeunes couples les plus glamour du cinéma français. S'ils partagent plusieurs projets -notamment l'affiche du film Ca$h, également présenté à Cinémania, mais aussi des films à venir-, ils ne pensent pas souffrir un jour des mêmes maux que Margot et Victor.

«Vous savez, j'ai commencé très jeune, et Alice, elle, faisait du piano. Je crois qu'on a tous les deux acquis suffisamment d'expérience pour savoir gérer quand ça va bien et quand il y a des creux», croit Jocelyn Quivrin.

Avec Léa Fazer, il écrit en ce moment son premier long métrage. Alice Taglioni y participera, en tant que comédienne, si le scénario lui convient, rit-elle, mais surtout comme musicienne. «C'est complémentaire», dit-elle, tout simplement.

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Notre univers impitoyable est présenté à 19 h, ce soir, au Cinéma Impérial.