Ni l’un ni l’autre ne savait patiner au moment où ils ont décroché les deux rôles principaux du film Goon. Réflexions (limitées) sur le hockey, la violence et la violence au hockey...


Vous avez grandi en écoutant le hockey ?
Liev Shreiber  —
Pas vraiment. J’ai patiné une fois à l’âge de 16 ans et ensuite, plus jamais. Personnellement, je suis plutôt boxe, tennis, escrime. Avant de faire Goon, je ne savais même pas patiner.
Seann William Scott  — Moi, c’est pareil. Très jeune, j’ai frappé un gars avec un bâton de gardien de but. Ma carrière s’est arrêtée là. Après, j’ai fait tous les sports sauf le hockey. J’ai un peu honte de le dire, vu que je viens du Minnesota, le plus canadien des États américains !
Comment se prépare-t-on pour un film comme Goon, quand on ne connaît ni le hockey ni le patin ?
Liev Shreiber  —
La production a payé un camp de hockey. J’ai appris à patiner en cinq semaines...
Seann William Scott  —  J’ai eu des cours moi aussi. Mais comme mon personnage n’est pas vraiment un joueur de hockey, le coup de patin n’était pas si important. En fait, j’ai surtout travaillé à le rendre sympathique.
Côté goons, y a-t-il de vrais joueurs qui vous ont inspirés ?
Seann William Scott  — Pas vraiment. J’ai lu le livre de Doug Smith, qui est à la base du film. Sinon, je dois dire que Jay Baruchel [qui joue dans le film] m’a donné pas mal d’infos. C’est une encyclopédie vivante du hockey.
Liev Shreiber  — J’aime beaucoup Bob Probert. À la fin de sa vie, il y avait quelque chose de triste chez lui. On sentait sa fatigue, son questionnement : « J’ai tout donné, mais est-ce que ça en valait vraiment la peine ? » C’est un peu ce que j’ai voulu faire ressortir avec le personnage de Ross Rhea, qui est en fin de carrière. Georges Laraque m’a aussi donné de bons tuyaux pendant le tournage. Dans un sens, il m’a permis d’entrer dans la tête d’un batailleur. Et de mieux comprendre à quel point c’est un vrai job de fou.
Et la moustache en fer à cheval Liev, tu l’as trouvée dans le film Slapshot ?
Liev Shreiber  —
Ah ouais, la moustache ! Le magazine GQ vient d’écrire que c’était la plus laide du mois ! Moi, je l’aime bien. Elle me rappelle ces joueurs des années 70 comme Dave Schultz. Je me suis dit qu’elle donnerait un look dépassé à Ross Rhea. Et je me suis dit que ça évoquerait quelque chose pour les spectateurs plus âgés.
La question qui « fesse », pour finir : violence au hockey, pour ou contre ?
Liev Shreiber  —
Je ne sais pas... je ne connais pas assez le sport... Tout ce que je peux dire, c’est que je respecte les batailleurs. Leur code d’honneur... et leur gentillesse en dehors de la glace.
Seann William Scott  — Je ne sais pas... je ne connais pas assez le sport... Et toi, t’en penses quoi ?