Le réalisateur de La Grande Bellezza, Paolo Sorrentino, qui a reçu l'Oscar du meilleur film étranger, a été fait vendredi citoyen d'honneur de la ville de Rome, qui a lancé des itinéraires permettant aux touristes d'aller sur les lieux du film.

Cette médaille, dite de la «louve capitoline» en référence à Remus et Romulus fondateurs de Rome, rend hommage à «celui qui a fait de Rome sa ville et a voulu la raconter au monde entier», a affirmé le maire de Rome, Ignazio Marino.

D'origine napolitaine, Paolo Sorrentino a sublimé dans son film la capitale italienne, en une ode à sa beauté mais aussi à une certaine déchéance.

À travers les doutes existentiels du roi mondain Jep Gambardella, joué par un brillant Toni Servillo, il livre un regard sur la décadence morale d'une certaine Italie doublé d'un hommage à la splendeur de Rome, dans un film aux accents felliniens.

Le maire a remercié l'artiste qui a filmé aussi bien «la magie de Rome, son magnétisme et son âme sublime et intime, sa force évocatrice et symbolique».

Mais Rome est aussi «malade, et son meilleur médicament ne peut être que la culture», a ajouté Ignazio Marino, qui s'est dit inquiet de la fermeture des petites salles de cinéma de quartier, et a souhaité faciliter les tournages de films internationaux.

Se plaçant dans la lignée des milliers d'artistes, peintres, sculpteurs, réalisateurs, venus pendant des siècles à Rome pour y travailler, Paolo Sorrentino, dans un discours plein d'humour, a remercié Rome, livrant quelques anecdotes «qu'il n'avait pas pu mettre dans le film» et louant sa «concorde et sa beauté».

Dès dimanche, a annoncé M. Marino, la trentaine de lieux emblématiques du film feront désormais l'objet de trois parcours spécifiques à pied dédiés à La Grande Bellezza, d'une durée de deux à trois heures.

________________________________________________________________________________

Parcours «Grande Bellezza» disponibles sur le site www.culturaroma.it