L'actrice française Julie Gayet, 41 ans, à qui est attribuée une relation avec François Hollande, est une comédienne discrète mais active, qui a joué dans plus de soixante-dix films, de la comédie romantique au thriller en passant par le drame.

Blonde élancée, nature, au visage avenant et aux traits délicats, cette comédienne cultivée, très présente aussi à la télévision, est également productrice.

Audacieuse dans ses projets, curieuse et travailleuse, Julie Gayet se plaît à fréquenter différents univers et registres. «Ce que j'aime dans ce métier, c'est rentrer dans des univers différents», confiait-elle en 2002.

Engagée au côté de François Hollande lors de sa campagne en 2012, Julie Gayet avait participé à un clip de campagne du candidat à la présidentielle où elle le qualifiait d'homme «humble», «formidable» et «vraiment à l'écoute».

Cette femme énergique et volontaire, qui s'est récemment engagée en faveur du mariage pour tous, est mère de deux enfants adolescents nés de son union avec l'écrivain et scénariste argentin Santiago Amigorena, avec qui elle s'était mariée au début des années 2000. Ils sont aujourd'hui séparés.

Née à Suresnes dans la banlieue parisienne le 3 juin 1972, elle suit des formations artistiques parallèlement à des études d'histoire de l'art. Après un stage à Londres avec Jack Waltzer de l'Actors Studio, elle étudie à l'école du cirque Fratellini et se forme au chant lyrique.

Elle débute sa carrière au cinéma en 1993 avec des apparitions dans La petite apocalypse de Konstantínos Costa-Gavras et Trois Couleurs: bleu de Krysztof Kieslowki. Elle joue ensuite dans À la belle étoile d'Antoine Desrosières et Les cent et une nuits de Simon Cinéma d'Agnès Varda. Mais c'est la comédie Delphine 1, Yvan 0 de Dominique Farrugia (1996), racontant les amours d'un couple sur fond de commentaires sportifs, qui la fait connaître.

Elle enchaîne en 1997 avec Select Hôtel de Laurent Bouhnik, où elle incarne une jeune prostituée droguée, un rôle qui lui vaut le prix Romy-Schneider en 1997.

Comédienne, productrice, réalisatrice...

Suivent des films d'auteurs parfois pointus, comme La confusion des genres (2000) d'Ilan Duran Cohen, La turbulence des fluides de la Québécoise Manon Briand (2002) aux côtés de Pascale Bussières et Jean-Nicolas Verreault, Un baiser s'il vous plait d'Emmanuel Mouret (2007) ou Clara et moi d'Arnaud Viard (2004) et des films plus grand public comme Mon meilleur ami de Patrice Leconte (2006), aux côtés de Daniel Auteuil et Dany Boon. Elle est aujourd'hui à l'affiche avec Les âmes de papier du Belge Vincent Lannoo, un film sur le deuil dans les couples.

En 2007, la comédienne avait choisi d'élargir son horizon en montant une petite société de production avec Nadia Turincev, Rouge International. Elle produit Fix me du Palestinien Raed Andoni, Huit fois debout du Français Xabi Molia, dont elle est l'actrice principale, ou Bonsaï du Chilien Cristian Jimenez.

«Une suite logique» à son travail de comédienne, disait-elle en 2011, ajoutant: «Je n'ai jamais lu de scénarios uniquement pour mon rôle mais pour l'univers d'un metteur en scène». «J'ai appris que je pouvais être autoritaire et que j'aimais ça», plaisantait-elle encore, ajoutant: «J'ai toujours eu beaucoup de mal à dire non et aujourd'hui, je n'ai plus d'états d'âme, je suis très claire».

Julie Gayet s'est aussi lancée en 2013 dans la réalisation, en cosignant un documentaire sur les réalisatrices, Cinéast(e)s.

L'actrice, qui a également tourné dans des clips de Benjamin Biolay et chanté en duo avec Marc Lavoine sur son dernier album, a joué par ailleurs à la télévision dans une vingtaine de films ou séries, dont Les rois maudits de Josée Dayan et Odysseus de Stéphane Giusti.