Un porte-parole de Michael Douglas a affirmé lundi que l'acteur américain, atteint d'un cancer de la gorge il y a trois ans, n'avait jamais dit que sa vie sexuelle était la cause de son cancer.

«Michael n'a pas dit que (la pratique du) cunnilingus avait été la cause de son cancer», a déclaré à l'AFP Allen Burry, en faisant référence à un entretien de l'acteur publié lundi par le quotidien britannique The Guardian.

Michael Douglas «a certainement parlé de cunnilingus dans cet article, mais le cunnilingus est la cause supposée de certains cancers de la gorge, comme les médecins l'ont souligné dans l'article. Mais il n'a pas dit que c'était la cause spécifique de son cancer à lui», a précisé le porte-parole.

Dans l'entrevue, Michael Douglas, 68 ans, qui tient le rôle d'un pianiste virtuose, 100% gai et roi du bling-bling, dans le dernier film de Steven Soderbergh Behind The Candelabra (Ma vie avec Liberace), déclare que son cancer n'est pas le résultat d'excès de boisson ou de tabac mais d'une maladie sexuellement transmissible.

«Sans entrer dans le détail, ce cancer très spécifique est causé par le virus du papillome humain (VPH) et provient (de la pratique) du cunnilingus», explique-t-il.

L'acteur s'est exprimé de manière générale et non à propos de son cas personnel, a précisé le porte-parole de l'acteur. «Ce n'est pas la cause de son cancer», a-t-il ajouté.

«Je m'inquiétais pour savoir si les soucis causés par l'incarcération de mon fils n'auraient pas contribué à déclencher le cancer, mais non, en fait c'est dû à une maladie sexuellement transmissible», a affirmé Michael Douglas, dont le fils Cameron purge une peine de dix ans de prison pour possession et trafic drogue.

Michael Douglas, oscarisé à deux reprises, avait révélé en 2010 qu'il se battait contre un cancer avec des chimiothérapies et des radiothérapies.

«Je dois faire des contrôles réguliers, actuellement tous les six mois, mais tout est normal depuis deux ans», a-t-il dit ajoutant que «ce type de cancer ne récidive pas dans 95% des cas».

Selon les recherches menées par la faculté d'odontologie de Malmö et le journal médical The New England Journal of Medicine, il y a effectivement un lien de cause à effet entre les pratiques sexuelles orales et le cancer de la gorge.

Le VPH est également à l'origine de 99% des cas des cancers de l'utérus, selon une étude du système de santé britannique (NHS).