L'acteur français Gérard Depardieu, qui a récemment élu domicile en Belgique, a obtenu un permis de conduire belge, a rapporté mardi le quotidien Nord Éclair, alors qu'il est poursuivi en France pour conduite en état d'ivresse après un accident de scooter fin novembre.

À la différence de la France, la Belgique ne connaît pas le système de permis «à points» et des journaux belges estiment que l'acteur pourrait continuer à rouler partout en Europe grâce à son nouveau permis belge si son permis français lui était retiré.

L'acteur s'est rendu en personne le 10 janvier à l'administration municipale d'Estaimpuis, la commune proche de la frontière française où il a acheté une propriété, précise l'édition belge de Nord Éclair.

Arrivé juste avant la fermeture des bureaux, l'acteur a offert quelques bouteilles de vin tirées de ses vignes d'Anjou pour remercier le personnel de lui avoir ouvert les portes, selon le journal.

Sollicité par l'AFP, un collaborateur du bourgmestre (maire) d'Estaimpuis, Daniel Senesael, a indiqué que les autorités communales étaient «très surprises d'avoir appris tout cela dans la presse». Il n'a pas confirmé l'information, sans toutefois la démentir formellement.

Comme tout Européen résidant légalement en Belgique, Gérard Depardieu a le droit de convertir son permis de conduire français en un document belge. En cas de perte, cela lui permettrait d'obtenir facilement une copie.

En cas de retrait de permis en France, l'acteur devra toutefois, en principe, en informer les autorités belges, puisque celles-ci lui ont délivré son nouveau permis uniquement parce qu'il disposait d'un document français en cours de validité.

L'acteur, qui dispose à présent d'un passeport russe, s'est rendu à la mairie d'Estaimpuis, la commune qui englobe le village de Néchin où est située sa nouvelle maison, deux jours après avoir ignoré une convocation de la justice à Paris pour conduite en état d'ivresse.

Le 29 novembre, après une chute de scooter sans gravité à Paris, il avait subi un contrôle qui avait permis de déterminer qu'il avait 1,8 g d'alcool par litre de sang alors que le taux autorisé en France est limité à 0,5 g. Il risque 4500 euros d'amende et jusqu'à deux ans de prison. Après son absence le 8 janvier, il va être renvoyé prochainement devant un tribunal.