L'acteur et réalisateur américain Ben Affleck a comparé le candidat républicain Mitt Romney à certains présidents américains déchus comme Al Gore, Michael Dukakis et Bob Dole.

Et bien qu'il se soit prononcé en faveur de nombreuses causes défendues par les démocrates, M. Affleck ne soutient pas complètement ce parti dirigé par le président sortant, Barack Obama.

En tournée de promotion pour son film Argo, M. Affleck a avoué avoir voté pour M. Obama en 2008, mais il a admis que le premier mandat de celui-ci «changeait les choses» et rendait ses sentiments à son égard «beaucoup plus compliqués».

Selon l'acteur, Mitt Romney est incapable de «connecter» avec l'Américain moyen, et cette particularité le rapproche d'ex-politiciens déchus.

M. Affleck estime que les républicains «avaient de bonnes chances de gagner», mais qu'ils se sont retrouvés avec un candidat qui ressemble aux ex-politiciens Mike Dukakis, Al Gore ou Bob Dole, que la population n'arrivait pas à percevoir comme des «personnes vraies». Il a illustré ses propos en déclarant que Mitt Romney n'était pas le genre de personne «que l'on croise à l'épicerie» et ajouté qu'il était «convaincu que cela lui avait coûté l'élection».

En se fiant aux statistiques, il semble peu probable que M. Romney l'emporte, selon M. Affleck, qui a indiqué observer une tendance particulière lorsqu'une campagne présidentielle bat de l'aile.

«Un candidat commence à faire des erreurs et ses conseillers lui disent: «Tu dois lever les bras davantage!», «Tu dois aborder des sujets plus étoffés», et les candidats deviennent comme des robots», a-t-il affirmé.

Ben Affleck a réalisé le film Argo, qui sort en salles le 12 octobre prochain. Le long métrage, campé en 1978, relate l'histoire d'une équipe formée d'agents de la CIA et du gouvernement canadien qui tentent de sortir six Américains de la capitale iranienne, Téhéran, après que l'ambassade canadienne eut été bombardée par des militants islamistes.

M. Affleck est membre de lobbys actifs à Washington, il a visité l'Afrique à plusieurs reprises pour promouvoir diverses causes, et à l'approche de l'élection présidentielle de novembre, il est plutôt pessimiste.

«Les affaires étrangères sont une réalité complexe, et notre économie va vraiment, vraiment mal», a-t-il observé.

«Je m'inquiète non seulement de l'élection présidentielle, mais également de la possibilité que nous soyons dans une tendance à la baisse. Ça me préoccupe.»