La star américaine Madonna et le bébé malawite qu'elle essaie d'adopter depuis plusieurs mois, David, ont quitté dimanche Lilongwe pour Londres, après une visite de six jours au Malawi, a constaté un correspondant de l'AFP.

Madonna, portant dans ses bras le petit David Banda, âgé d'un an, était accompagnée de sa fille biologique Lourdes, lorsqu'elle a embarqué à bord de son jet privé. L'avion a décollé de l'aéroport international de Kamuzu, près de la capitale malawite Lilongwe, à 12H30 GMT.

Avant son départ, la pop star n'a fait aucune déclaration aux nombreux journalistes qui avaient afflué.

Elle avait engagé un processus d'adoption du petit David il y a huit mois et était arrivée le 16 avril dernier au Malawi, où elle revenait pour la première fois après avoir eu l'autorisation d'emmener David à l'étranger.

Durant sa visite, Madonna est retourné à l'orphelinat où le père de David avait déposé l'enfant après la mort de se femme et où la star américaine l'avait remarqué. Puis elle a rencontré des enfants des rues et des prostituées dans un centre gouvernemental de réinsertion.

Madonna a attiré d'énormes foules et l'attention des médias lors son voyage au Malawi, un des pays les plus pauvres d'Afrique et où elle aide financièrement l'ancien orphelinat de David.

Bien qu'elle ait été l'objet de vives critiques pour son désir d'adopter l'enfant, nombre de personnes ont jugé cette visite très favorablement car faisant mieux connaître leur pays dans le monde.

«Je suis quasiment sûr que beaucoup de gens à l'étranger ont entendu parler du Malawi à cause d'elle», a ainsi déclaré Mest Sinati, un jardinier habitant près du luxueux pavillon où Madonna résidait durant son séjour.

«Les gens qui ont de l'argent à partager devraient rivaliser avec elle, suivre son exemple pour aider les pauvres gens comme nous», a-t-il ajouté.

Des associations locales de défense des droits de l'Homme avaient contesté l'ordonnance de garde temporaire, qui avait permis l'an dernier à Madonna d'emmener l'enfant en attendant la décision définitive. D'autres célébrités avaient mis en cause ses motifs, dont l'actrice Angelina Jolie, elle même mère adoptive de deux enfants, qui avait qualifié la procédure d'«illégale».

Madonna s'était déclaré surprise par ces réactions, disant au magazine People: «Je ne m'attendais pas à ce que les médias, le gouvernement ou des organisations de défense des droits de l'Homme prennent position contre ma tentative de sauver la vie d'un enfant».