George Clooney s’est toujours vu en star du cinéma, même quand il participait à des «shows télévisés minables» au début de sa carrière, et ne voudrait plus maintenant que des «films qui durent», a-t-il confié samedi à Toronto.

«Même quand j’étais dans ces shows TV minables... on se voit toujours comme un acteur de cinéma, en ce moment je fais ces choses minables mais je suis un acteur et bientôt j’aurai cette fabuleuse carrière au cinéma que j’attends», a indiqué la star américaine devant la presse.

Clooney présentait au Festival international du film de Toronto (TIFF) The Descendants, une comédie familiale d’Alexander Payne dans laquelle il joue un avocat sous pression pour vendre les terres familiales.

Avant d’être oscarisé pour Syriana en 2005, il a longtemps prêté son physique de beau gosse à des programmes populaires. Et le tournant de sa carrière, rappelle-t-il, fut son rôle de pédiatre dans la série ER:  «Il y a un moment où vous essayez simplement de décrocher un boulot et tout à coup vous avez de la chance. Pour moi ce fut ER: Je suis aussitôt sorti de l’ombre et j’ai pu prétendre au cinéma».

Depuis une dizaine d’années, Clooney est aussi passé derrière la caméra, comme pour The Ides of March, son triller politique présenté à Toronto et à Venise. Il s’est préparé à ce nouveau rôle en s’inspirant des méthodes de travail de Sidney Lumet (12 Angry Men, Dog Day Afternoon...) dont il a aussi disséqué les films, a-t-il raconté.

Quant à l’héritage qu’il laissera dans l’histoire du cinéma, Clooney ne veut plus désormais que «des projets qui durent au-delà du premier week-end» d’exploitation en salles.

«Le jour où on vous pousse en fauteuil roulant sur la scène des Oscar, avec une poche sur le côté résultant de votre dernière colostomie, vous n’avez pas envie de vous entendre dire: "Ah, 20 de vos films ont figuré en tête du box-office lors de leur sortie". Qui ça intéresse?».

«Je veux faire des films dont les gens vont se souvenir et si vous en avez cinq ou dix comme ça dans votre vie, alors vous avez gagné. Sauf si quelqu’un marche sur votre poche...», a-t-il conclu.