L'actrice française Bérénice Bejo était l'invitée de marque mercredi du défilé haute couture à Paris du Libanais Elie Saab, admirant depuis le premier rang une succession de robes de princesse parfaites pour le tapis rouge, au lendemain de sa nomination aux Oscars.

Chevelure auburn relevée dans une savante queue de cheval, la comédienne en robe fuchsia et talons de soie noire, interrogée par l'AFP sur sa tenue fin février à Los Angeles joue les mystérieuses, répondant d'une moue interrogative.

Le couturier, qui a déjà habillé la vedette à quatre ou cinq reprises pour des soirées officielles, se contente de dire qu'il lui souhaite beaucoup de chance. Mais ses silhouettes ne sont-elles pas parfaitement adaptées au tapis rouge?

«Bien sûr, c'est ma spécialité», ajoute-t-il d'un sourire.

Son entourage ne cache pas son excitation: «maintenant on n'a plus qu'à croiser les doigts», glisse une attachée de presse souriante.

Qu'a pensé du défilé la comédienne muette dans le film français L'Artiste, nommé dix fois aux Oscars ? «C'était magnifique», concède-t-elle. «J'ai adoré les couleurs, c'est fluide, très féminin», confie-t-elle avant de disparaître dans une nuée de photographes.

Elie Saab a pensé cette collection estivale, richement brodée de fleurs et de strass, comptant une majorité de robes longues et vaporeuses, pour «une impératrice moderne».

«En construisant les couleurs, j'ai pensé à des pastels légèrement acides pour donner aux robes un effet féerique», a-t-il ajouté.

La styliste Chantal Thomass, qui ne porte que du noir, admire ses couleurs. «Je ne les porterais jamais, mais elles sont très belles ! Il a un vrai talent pour les gammes de couleurs et il sait mettre le corps des femmes en valeur», affirme-t-elle à l'AFP.

Après une série de robes blanches, sirènes ou nuisette, du vert d'eau, un jaune pâle, du beige poudré, un bleu ciel acidulé et un rose vif. Il ne reste qu'à choisir.