Dans le concert des nombreux films de fin d'année, Tia et Piujuq, de Lucy Tulugarjuk, constitue une proposition modeste qui nous arrive dans un horaire très limité, à savoir les 23 et 28 décembre ainsi que les 3 et 5 janvier au Cinéma Moderne du 5150, boulevard Saint-Laurent.

S'adressant à toute la famille, ce film se démarque davantage pour les belles leçons qu'il véhicule que pour ses qualités cinématographiques.

Tourné à Montréal et dans le Grand Nord québécois, il raconte l'histoire de Tia (Tia Bshara), une petite Syrienne de 10 ans, fraîchement débarquée à Montréal et qui, grâce à une porte magique, voyage au Nunavik, où elle se lie d'amitié avec Piujuq (Nuvvija Tulugarjuk), une Inuite de son âge.

Le scénario est primaire, la mise en scène est ficelée avec les moyens du bord et les acteurs font ce qu'ils peuvent. Par contre, le film de 79 minutes est porteur de belles valeurs, de beauté comme de bonté, de douceur, d'amitié, d'innocence et de jeu.

Les enfants se reconnaîtront sans doute dans cette amitié peut-être improbable, mais vraie et attachante. À noter que Tia Bshara a participé au tournage seulement six mois après son arrivée au Canada.

Sa famille fait partie des réfugiés syriens qui ont fui leur pays ravagé par la guerre, comme le rappellent quelques passages du film.