Une actrice ontarienne qui soutient avoir été agressée sexuellement par Harvey Weinstein il y a une vingtaine d'années pourra intenter une poursuite au civil contre le producteur hollywoodien même si ses avocats n'ont pu le joindre pour lui remettre les documents juridiques.

Un tribunal de Toronto a autorisé les avocats de la plaignante à déposer une demande d'instance même s'ils n'ont pu en aviser M. Weinstein et son ancienne assistante, qui est aussi visée par la poursuite au civil.

Dans sa demande introductive, l'actrice soutient qu'elle a été agressée sexuellement par Harvey Weinstein alors qu'elle participait à un tournage dans la région de Toronto, il y a près de 20 ans. On ne peut nommer la plaignante puisqu'elle réclame une ordonnance de non-publication sur son identité.

Aucune des allégations n'a été prouvée en cour et la défense n'a pas encore présenté son exposé.

L'actrice réclame des millions de dollars en dommages; elle soutient avoir souffert de détresse psychologique, d'angoisse sociale grave et de dépression, sans compter l'isolement social, la culpabilité, la honte et le sentiment d'inutilité éprouvés depuis les événements allégués.

Harvey Weinstein, un magnat des studios hollywoodiens, fait face depuis quelques semaines à une salve d'allégations d'inconduite sexuelle soulevées par de nombreuses femmes, notamment des actrices célèbres.

Il a été renvoyé le 8 octobre de l'entreprise qui portait son nom, quelques jours après la publication, dans le New York Times, des premiers articles relatant les allégations de harcèlement sexuel. La porte-parole de M. Weinstein, Sallie Hofmeister, a indiqué que le producteur nie toutes les allégations de relations sexuelles non consensuelles.