L'actrice italienne Asia Argento, qui a fait éclater le scandale sur le producteur Harvey Weinstein en témoignant publiquement dans The New Yorker, accuse désormais un réalisateur hollywoodien de l'avoir violée et évoque aussi une agression en Italie.

«Un grand réalisateur d'Hollywood avec un complexe de Napoléon m'a donné du GHB (surnommé la drogue du viol, ndlr) et m'a violée alors que j'étais inconsciente, j'avais 26 ans», a écrit dimanche soir l'actrice sur son compte Twitter, sans citer de nom.

Dans un autre message accusateur, la fille du réalisateur italien Dario Argento, qui a commencé sa carrière très jeune, a aussi écrit: «Un réalisateur/acteur italien a sorti son pénis devant moi quand j'avais 16 ans, dans sa caravane, alors que nous parlions du personnage».

Asia Argento, peinée par certaines attaques publiées contre elle en Italie et très critique sur le climat machiste régnant dans son pays, relève notamment des blagues sexuelles faites dimanche par Silvio Berlusconi, sous les applaudissements de son parti, lors d'une réunion publique.

Dans un entretien dimanche dans La Stampa, l'actrice est longuement revenue sur ses accusations concernant le magnat d'Hollywood Harvey Weinstein, qui l'aurait contrainte en 1997 lorsqu'elle avait 21 ans à une relation sexuelle non consentie dans une chambre d'hôtel d'un palace de la Côte d'Azur.

«Weinstein était un prédateur en série. Il l'a fait avec des centaines de femmes. Si le scandale n'est pas sorti plus tôt, c'est parce que lui étouffait tout. Il a payé non seulement des femmes, mais aussi des journaux et des journalistes», a-t-elle souligné.

Dans cet entretien, elle reproche en outre à un ancien responsable de Miramax Italie d'être indirectement responsable de son viol pour l'avoir conduite à la rencontre avec Weinstein sur la Côte d'Azur, ce que ce dernier à nié.

L'actrice a repris dimanche soir le hashtag #balancetonporc, un appel à dénoncer le harcèlement sexuel lancé par une journaliste française, et devenu viral sur le réseau social Twitter durant le week-end en France. Elle a lancé sa version anglaise: denounceallpigs.