L'industrie de la production de films, de séries télé et de vidéos a connu un bond d'activité en 2015 et encaissé des revenus de 4,8 milliards au Canada, pendant que le Québec et la Colombie-Britannique continuent de gruger la part de marché de l'Ontario.

Les revenus totaux au pays connaissent ainsi une hausse de près de 15 % depuis 2013, a révélé Statistique Canada dans un bulletin confectionné spécifiquement sur cette industrie et diffusé jeudi. Ces revenus étaient de 4,2 milliards en 2013.

Les entrées d'argent sont majoritairement dues au tournage de séries télévisées.

C'est l'Ontario qui mène le bal alors que la production télé et cinématographique a généré des revenus de 2 milliards en 2015 dans cette province, soit 41 % du total canadien.

Celle-ci est suivie par le Québec, avec 1,4 milliard de revenus (29 %) et de la Colombie-Britannique avec 1,2 milliard (25 %).

Ces deux provinces ont augmenté leur part de marché des dernières années au détriment de l'Ontario, selon les trois derniers bulletins biennaux de Statistique Canada.

Parmi les grandes productions en 2015, on note que les films X-Men: Apocalypse et Arrival, le long-métrage de science-fiction oscarisé de Denis Villeneuve, ont été tournés au Québec. Ce fut aussi le cas des séries américaines Quantico et The Art of More cette année-là.

Les productions télévisuelles ont représenté la majorité des ventes totales de l'industrie en 2015 (62,4 %), suivies des longs métrages (17 %) et des messages publicitaires (8,8 %). Les productions de médias numériques, de vidéos et des autres ventes comptent pour les 11,8 % restants.

Quant à la marge bénéficiaire de l'industrie, elle est passée de 6 à 12,7 % entre 2013 et 2015.

«La haute qualité de l'infrastructure de production au Canada, des incitatifs fiscaux intéressants et la faiblesse du dollar canadien sont des facteurs qui ont contribué à cette croissance et à faire du Canada une destination de choix pour les producteurs étrangers», note l'organisme de statistiques fédéral dans son bulletin. Il n'était toutefois pas en mesure de dire quel était le pourcentage de tournages étrangers durant la période sous étude.

Les revenus compilés sont ceux découlant des activités de l'industrie à proprement parler et excluent les revenus de placements, les gains en capital et les gains exceptionnels.