À l'image de tout autre empire industriel et commercial, les studios Disney suscitent admiration ou envie chez les uns, détestation chez d'autres. Faits, chiffres et mythes sur cette entreprise  du divertissement et sur celui qui l'a mise au monde.

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Nombre de longs métrages d'animation réalisés par les studios Disney. Le premier, Blanche-Neige et les sept nains, a pris l'affiche le 21 décembre 1937. Il a été suivi de Pinocchio, Fantasia, Dumbo, Bambi... Le plus récent long métrage, Moana, est actuellement en salle. Avec des recettes de 1 276 500 000 $, Frozen est le film ayant enregistré le meilleur box-office de l'histoire de la franchise. Selon Mojo, il occupe le 9e rang du meilleur box-office de l'histoire du cinéma.

158 milliards

Ce chiffre étourdissant représente la capitalisation boursière de l'entreprise qui, au fil des ans, s'est largement diversifiée (studios, parcs thématiques, croisières, produits dérivés, etc.). Selon le site financier du Globe and Mail, Disney emploie 195 000 personnes à plein temps. Les quatre derniers trimestres d'exploitation de l'entreprise indiquent des revenus de plus de 50 milliards. Certains actifs éprouvent néanmoins des ratés.

Réseaux sociaux

Sans surprise, les personnages animés les plus célèbres des studios Disney ont, depuis longtemps, dépassé en popularité le père de l'empire. Une tournée des réseaux sociaux nous en convainc. Ainsi, sur Facebook, la page de Walter Elias Disney, personnalité publique, compte quelque 550 000 mentions «J'aime» alors que celle de Blanche-Neige en recense 7,2 millions, celle de Mickey Mouse, près de 14 millions et celle de Frozen, près de 25 millions!

Disney et la guerre

Au cours de la Deuxième Guerre mondiale, Disney a mis une partie de ses ressources au service des Alliés, en réalisant des films sur la manipulation d'armes et la production industrielle. Son film le plus percutant a été Victory Through Air Power par lequel Disney épousait la doctrine des bombardements stratégiques à long rayon d'action prônée par l'officier Alexander de Seversky. Convaincu, Churchill a montré le film à Roosevelt durant la Conférence de Québec, en août 1943.

De feu et de glace

Congelé, Walt Disney? Non, incinéré. Un demi-siècle après sa mort, le mythe voulant que le corps du réalisateur, animateur et producteur ait été conservé par cryogénie jusqu'à ce qu'on trouve le moyen de le guérir du cancer a... la vie dure. En fait, Disney a été incinéré deux jours après sa mort. Ses cendres reposent au cimetière Forest Lawn Memorial Park de Glendale, en Californie. La rumeur de sa congélation proviendrait d'une entrevue accordée par Bob Nelson, président de la Cryonics Society of California, au Los Angeles Times en 1972.

Origines canadiennes

Dans l'arbre généalogique de Walt Disney, on retrouve des racines canadiennes. Son père, Elias Charles, est né à Bluevale, dans le comté de Huron, en Ontario, le 6 février 1859. Il y est demeuré jusqu'à l'âge de 17 ans, au moment où la famille a pris la route des États-Unis. À Goderich, ville ontarienne voisine de Bluevale, le musée Huron County était autrefois une école qu'Elias Disney a fréquentée. Dans une entrevue donnée en 1963 à la CBC, Walt Disney dit avoir visité les lieux.

Canada '67

Walt Disney est mort quelques mois avant l'ouverture de l'Exposition universelle de Montréal, pour laquelle son entreprise avait conçu le film Canada '67. Réalisé pour le compte du Pavillon du téléphone, le film de 18 minutes étonnait par sa présentation en «cercle-vision» sur différents écrans faisant 360 degrés. Le spectateur pouvait y voir des images du Carnaval de Québec, des chutes du Niagara, du Stampede de Calgary, etc.