La Commission de l'immigration et du statut de réfugié a ordonné la libération de Randy Quaid, mais l'acteur pourrait tout de même être forcé de retourner aux États-Unis la semaine prochaine.

L'homme de 65 ans s'est présenté devant la commission, jeudi après-midi à Montréal, et a été immédiatement relâché. La commissaire Dianne Tordof a tranché qu'il n'y avait aucune raison de garder le prévenu en détention.

Randy Quaid avait déjà été arrêté par la Commission en mai, puis relâché. Il a payé une caution de 10 000 $ et s'est soumis à une série de conditions.

«Toutes les conditions ont été respectées, a expliqué la commissaire. Je vous relâche immédiatement parce qu'il n'y a aucune raison de vous garder en détention, vous n'avez commis aucune violation, il n'y a rien de prescrit par la loi qui me permettrait de vous retirer votre liberté.»

Un porte-parole de l'Agence des services frontaliers du Canada a affirmé, lors de l'audience, que l'acteur avait été arrêté parce que l'on croyait qu'il n'obéirait pas à un ordre lui enjoignant de quitter le pays mercredi prochain.

«Ceci est la position de l'agence: M. Quaid représente un risque de fuite, nous croyons que c'est un risque important, nous croyons que les circonstances ont suffisamment changé pour ordonner son arrestation», a déclaré Anthony Lashley devant la commission.

M. Quaid est resté silencieux durant l'audience, à laquelle sa femme Evi a assisté. Ils n'ont pas voulu répondre aux questions des médias en sortant de la salle.

L'acteur - qui a notamment joué dans «Independence Day» et «Brokeback Mountain» -  a appris cette semaine qu'il devrait retourner aux États-Unis, où il fait l'objet d'un mandat d'arrestation et doit être accusé au criminel.

Randy Quaid et sa femme, une Canadienne, ont fui les États-Unis en 2010, se disant victimes de persécution. Le couple a habité à Vancouver, Toronto et Ottawa avant de s'installer à Montréal en janvier 2013.

La demande de résidence permanente de l'acteur a toutefois été refusée en décembre 2012.

L'acteur a déjà affirmé qu'il était prêt à retourner aux États-Unis pour faire face à ses problèmes judiciaires.

Le procureur adjoint de district de Santa Barbara, Lee Carter, a expliqué mercredi que les États-Unis avaient déposé une demande d'extradition à l'endroit de Randy Quaid pour une affaire de vandalisme. Le couple est également recherché pour ne pas s'être présenté en cour en novembre 2010 alors qu'il était en libération conditionnelle.